Au Salon national de l’emploi « Salem 2018» : Mourad Zemali défend les dispositifs Ansej et Cnac

Au Salon national de l’emploi « Salem 2018» : Mourad Zemali défend les dispositifs Ansej et Cnac

Écrit par Samira Dekkiche

Le 7e Salon national de l’emploi a ouvert ses portes hier. Il a été inauguré par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale en présence des ministres de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, de la Solidarité, Ghania Edallia, de l’Agriculture, Abdelkader Bouazgui, des Finances, Abderrahmane Raouiya, de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, de l’Environnement Fatma-Zohra Zerouati, et de l’Industrie et des Mines Youcef Yousfi.

Après avoir visité les stands du Salon qui se tient à la Safex, aux Pins-Maritimes, Mourad Zemali s’est prêté au jeu des questions-réponses duquel il a d’emblée exclu toute référence au front social et à l’ébullition qui le concerne actuellement. Il n’a pas souhaité non plus aborder les interrogations relatives aux dossiers du projet du code du travail et de l’activité des syndicats. « Vos questions doivent porter sur le salon et sur la question de la formation », a-t-il prévenu.

« C’est un sujet très important », a-t-il affirmé avant de faire quelques déclarations sur les initiatives que son département compte prendre, notamment en direction des jeunes demandeurs d’emploi ou désireux de réaliser des investissements en Algérie. «Les jeunes algériens de l’étranger doivent venir investir » dans le pays, a-t-il par exemple lancé. Ces jeunes de la diaspora, a-t-il déclaré, auront les mêmes avantages et les mêmes facilitations que les nationaux installés en Algérie. « Ils bénéficieront des facilitations de l’Anem, à condition que leur contribution s’effectue en devises », a-t-il ajouté.

En rappelant que les banques algériennes vont bientôt ouvrir des services à l’étranger pour accompagner les investisseurs ou encourager les candidats à l’investissement dans le pays. Y compris quand il s’agit d’acquérir un bien immobilier en Algérie, a-t-il souligné. La mention faite par le ministre aux jeunes algériens de l’étranger a été motivée par la présence au Salon de 80 participants et exposants issus de l’immigration sur un total de 500 opérateurs présents et presque tous issus des dispositifs Ansej et Cnac.

En ce qui concerne la lutte contre le chômage (lire l’article de Hichem Laloui), le ministre du Travail a mis en exergue le « rôle positif des micro entreprises » en particulier dans les zones et les territoires du pays qui souffrent encore d’un déficit industriel, le monde rural et les zones enclavées, a-t-il expliqué. Selon lui, plus d’un million d’entreprises existent sur le marché, et pour éradiquer le chômage, il faut créer un million de nouvelles entreprises, notamment dans les régions frontalières et isolées. M. Zemali a pris ensuite l’exemple du montage et de l’assemblage automobile « qui crée de l’emploi », selon lui, et « de plus en plus ». Dans ce sens, il a annoncé la signature d’une convention qui sera signée entre son département et « Global Group », une entité qui va accompagner plus de 1 000 micro entreprises, qui vont à leur tour créer 5 à 6 postes d’emploi chacune.

Revenant sur les contraintes que rencontrent les bénéficiaires des projets Ansej et Cnac, le ministre a fait savoir que le taux de mortalité d’entreprises est inférieur à 10%. Il a qualifié ce chiffre de normal et appréciable par rapport à ce qui ce passe dans le monde, où la mortalité peut atteindre 30%. Il a appelé ceux qui n’ont pas réussi leurs projets à changer d’activité. Selon les chiffres, le taux de recouvrement des crédits Ansej a atteint 84%, et celui de la Cnac 60%. Par ailleurs, le ministre a indiqué que le taux des universitaires porteurs de projets est en nette augmentation depuis 2012. Il a atteint, en 2017, 48% des diplômés de la formation continue et 52% de diplômés de l’université « grâce au travail de l’Ansej et de la Cnac », a-t-il indiqué.