Alors que la première édition du Salon international du textile et de la mode se poursuit jusqu’au 5 avril à Oran, de nombreux partenaires et opérateurs attendent et espèrent une relance d’une industrie moribonde.
Certes, que ce soit les professionnels ou du côté des consultants qui intervenaient dans les débats organisés en marge du salon, la reconquête des parts du marché national du textile et de l’habillement ne saurait dépasser les 20%.
A l’heure actuelle, l’industrie de cette filière ne répond aux besoins du marché national qu’à 10%, alors que ses besoins sont de 150 millions d’articles annuellement. La crise, avec l’ouverture du marché et la mondialisation, qui a frappé l’ensemble des filières de l’industrie du textile, où il n’existe quasiment plus d’investissement, a réduit le nombre d’emplois.
La période faste des années 70, avec 150 000 agents, 45 000 dans le secteur public et 105 000 dans le privé, est bien loin puisqu’aujourd’hui et à partir des années 80, la déperdition a atteint les 67%, dira Mourad Fodil, un consultant.
Pour le SG de la Fédération des travailleurs du textile et du cuir, la barre des 20% du marché national à récupérer peut se faire grâce au programme de relance des pouvoirs publics qui ont entrepris des opérations d’assainissement financier ciblant une cinquantaine d’usines publiques.
Mais cette relance ne peut se faire sans un certain nombre de conditions telles que assurer la matière première dont l’importation coûte au Trésor public quelque 8 milliards de DA annuellement.
Renouveler les équipements par des investissements, créer des PME, PMI autour des complexes de la filière, ou encore passer par la sous-traitance et l’union du secteur public/privé possible.
Le salon a au moins le mérite de placer au-devant de la scène la situation d’une filière industrielle pourvoyeuse d’emplois mais fortement concurrentielle dans le monde entier.