Salon de l’automobile, Nouveautés crédit à zéro intérêts et délais de livraison réduits

Salon de l’automobile, Nouveautés crédit à zéro intérêts et délais de livraison réduits

Des nouveautés, des remises, des crédits à zéro intérêts et une promesse de livraison immédiate, c’est ce qu’ont avancé, hier, comme arguments, les concessionnaires automobiles lors de la première journée du Salon automobile qui se tient à la Safex du 12 au 22 mars. 59 exposants dont 37 concessionnaires sont présents à cette édition contre 53 en 2013.

Il n’y a pas eu la foule des grands jours, comme lors des précédentes éditions, ni ces bousculades à l’ouverture des stands. Seuls quelques clients sont là à demander des informations sur le type de cylindrée, les options, les prix et les modalités de paiement.

Une fois choisi le modèle, on vous remet un ordre de virement à régler au niveau de l’agence bancaire sise à la Safex et « le véhicule vous est livré au plus tard dimanche », comme nous avons pu le constater avec l’agent commercial de chez Hyundai. Lors de notre virée aux stands, une première infraction chez certains : l’absence d’affichage des prix. Pourtant, ce sont de grandes marques qui ont pignon sur rue.

On explique cette défaillance par « les listes qui ne leur ont pas encore été remises ». Les clients disent que c’est « une pratique courante, les concessionnaires temporisent pour voir d’abord l’évolution de la demande et la stratégie du concurrent ». Les remises qui vont de 50.000 à 250.000 DA ne sont pas toujours réelles. Chez Mitsubishi, qui a présenté un nouveau modèle pour concurrencer la Yaris de Toyota ou la Campus de Renault, le prix affiché (106 millions de centimes) pour la base est loin de celui annoncé sur les panneaux d’affichage routiers (à partir de 99 unités). Hyundai, pour sa i10 par exemple, n’a pas trouvé utile de faire des rabais puisque ce modèle se vend bien apparemment. La Marutti a disparu du circuit commercial, il n’y a donc plus de voitures abordables, hormis chez les concessionnaires chinois, comme Cima Motors, avec ses Zootye, Geely, Lifan ou Faw.

La plupart des voitures cachent sous leurs capots de belles motorisations japonaises mais avec un montage soit en Chine, soit en Inde ou en Thaïlande où « la main-d’œuvre est bon marché pour amortir les coûts ». « Un constructeur de renom ne s’amuserait pas à brader sa marque s’il n’avait pas de garantie d’une bonne finition », explique un commercial. Autre avantage chez ces fabricants, la possibilité d’un crédit zéro. Cela veut dire que vous ne payez que 60% environ du prix du véhicule, le reste s’étalera sur 24 mois. C’est un crédit consenti par le fournisseur. « En cas de paiement cash, vous gagnerez au change, c’est évident », précise un agent qui ajoute que la boîte offre « une garantie de trois années ».

Sur la question des délais de livraison, les concessionnaires ont fait de gros efforts, apparemment, en attendant d’être démentis lors des jours à venir, puisque seules quelques nouveautés ne sont livrées que dans cinq mois. On parle de 48 heures, de trois à dix jours (le temps des formalités, vérification du numéro de châssis et autre). Pour les nouveautés, ce n’est pas ça qui manque ou alors ce serait quoi la vocation d’un salon. On a de l’entrée de gamme, à la grosse limousine, de la plus petite 208 GTL de chez Peugeot, la nouvelle Corolla essence chez Toyota, la Jeep ou la Dodge chez GMS, à la Equus, un bijou de chez Hyundai. Ce dernier est à un milliard deux cents millions de centimes ! Singularité, il est interdit au public de l’approcher de trop près.

Les équipementiers, les assureurs, l’association des consommateurs : des accompagnateurs fidèles

Pour vous accompagner dans l’achat de votre véhicule, vous avez les équipementiers dont certains sont d’un genre un peu spécial. C’est la grille du confort avec les sièges qui vous massent le corps. C’est un produit allemand importé, et ça vaut autour de 5.000 DA. Détail  : l’appareil est branché à l’allume cigare. Autres compagnons de route, les boîtes d’assurances qui sont là et les sociétés de leasing qui financent l’achat.

Enfin, il est indispensable de noter la présence de l’Association des consommateurs qui veille au grain. « Le seul grief que nous avons pu noter pour le moment, c’est l’absence d’affichage en attendant que les clients nous fassent état de leurs récriminations », signale Mustapha Zebdi, son président. L’association avait dénoncé la présence à ce salon de deux concessionnaires qui n’étaient pas agréés. « L’un s’est retiré, l’autre est toujours là », précise-t-il. L’Association a pour seul souci la « transparence », dit-il, car « il faut que le client sache à qui il a affaire ». Pour M. Zebdi, parmi les instances que nous avons saisies, la Safex (organisateur) qui a rétorqué qu’elle « n’était pas habilitée à contrôler l’agrément des concessionnaires », ce qui, comme réponse, « nous désole », dit-il.

K. Daghefli