Salon de l’automobile: Des voitures hors de portée à des prix «remisés»

Salon de l’automobile: Des voitures hors de portée à des prix «remisés»

Sofiane M.

Salon de l’automobile: Des voitures hors de portée à des prix «remisés»

La 18ème édition du Salon de l’automobile, des cycles et motocycles de l’Ouest (AutoWest-2018) a été lancée hier matin au Palais des Expositions du CCO à Oran et se poursuivra jusqu’au 15 décembre en cours, avec la participation d’une quarantaine de marques présentes sur le marché local.

Ce Salon tant attendu par les acheteurs potentiels à la recherche d’une voiture à un prix accessible n’a malheureusement pas tenu toutes ses promesses. La déception se lisait sur le visage de nombreux visiteurs. Les prix proposés sur les modèles d’entrée de gamme de toutes les marques ont refroidit bien des ardeurs. La voiture la moins chère, la KIA Picanto, est proposée à partir de 139 millions de cts, mais ce prix peut augmenter à 190 millions cts pour certaines versions avec options.

La Renault Symbol modèle Extrême avec une motorisation 1.5 DCI 85 chevaux est proposée à un prix remisé de 175 millions de cts, alors que la Clio Nouvelle GT Line est à 235 millions de cts. Pour la Seat Ibiza High+ il faut débourser 249 millions de cts. Le modèle entrée de gamme de la Seat Ibiza est toutefois cédé à 199 millions de cts. Quant aux modèles haut de gamme, l’ATECA, elle est à 480 millions de cts, alors que la Léon est à 355 millions de cts. Le constructeur offre cependant en partenariat avec une banque française un crédit automobile 0% pour les acheteurs qui disposent d’un salaire mensuel d’au moins 75.000 dinars. Le client doit verser un apport personnel de119 millions de cts pour partir avec la voiture de ses rêves. Le reste du prix sera rééchelonné sur une période de deux à cinq ans, selon les capacités de remboursement du client. Certains concessionnaires, à l’exemple de celui représentant la marque Suzuki, ont participé au Salon avec des nouveaux modèles sans aucune disponibilité. «Il s’agit de voiture d’exposition. Il n’y a pas de disponibilité», répliquent les hôtesses interpellées sans cesse par des visiteurs intéressés.

Dans les stands consacrés aux motocycles, les prix de certains modèles prisés par les jeunes étaient également hors de portée. Une bonne moto n’est pas cédée à moins de 64 millions de cts. Pour certains modèles de marques reconnues à l’exemple de Yamaha il faut débourser une petite fortune.

Certes, il y avait des motocycles de marques chinoises à des prix variant entre 11 et 20 millions de cts, mais, selon cet expert des deux-roues, il s’agit de modèles qui manquent de puissance à haut régime. Du coup pour les jeunes amateurs de la vitesse, ces motocycles ne représentent pas une bonne affaire. Il importe de noter que cette nouvelle édition est placée sous le slogan: «La production automobile algérienne : diversification et développement». Ce Salon a pour vocation, selon les organisateurs, de donner davantage de visibilité sur la variété de la gamme nationale, contribuant à la promotion du «made in Algeria». Une bonne partie des véhicules exposés sont produits en Algérie dans des usines implantées dans différentes wilayas du pays. Cette édition accueille également les divers services liés à l’automobile, dont ceux spécialisés dans les lubrifiants, le financement, les assurances et la géolocalisation.