Des mises en garde, des remarques, un constat amer, une rentrée sociale des plus fracassantes, et un Wali hors de lui, qui n’a pas pris des gants lors de la réunion regroupant les maires, les directeurs de wilaya, la semaine dernière, sommant chaque responsable d’assumer ses fonctions, car des priorités s’imposent pour redonner un vrai visage à cette wilaya qui ne cesse de se dégrader en raison d’un laisser aller flagrant qui engendre une anarchie jamais constatée auparavant.
Aussitôt , les vacances d’été terminées, une accalmie trompeuse se profile à l’horizon, un avenir incertain et la situation chaotique qu’a vécue la ville de Mostaganem durant la saison estivale se dissipe progressivement laissant place à une rentrée sociale difficile à affronter compte tenu de la cherté de la vie et des contraintes obligatoires que doivent subir les citoyens en matière de frais scolaires et les ménagères pour s’approvisionner en produits alimentaires etc…
Une priorité s’impose pour tous , redonner l’image originale d’une commune jadis exemplaire, enviée et prisée même par ses propres habitants qui ne tarissaient pas d’éloges à son égard avec une fierté et une arrogance que seuls les gens croyants nourrissent vis-à-vis de leur ville natale et leur patrie indépendante arrachée à une colonisation par des hommes et des femmes au prix de leur vie. Pourquoi Mostaganem doit elle subir un tel sort ? Les autorités concernées sont elles dépassées par tant d’évènements, et cet héritage de toute une gestion laissée par des prédécesseurs qui est remise en question ou est-ce les critères des compétences qui viennent à manquer. Que de questions sans réponses, les autorités concernées s’attendaient elles à gérer facilement une ville stratégique économique et culturelle à vocation touristique et agricole surpeuplée , aussi importante que Mostaganem surtout dans des moments tels que la période estivale, ou d’évènements culturels etc… une ville très réputée par un littoral que des millions de touristes et vacanciers envahissent chaque été à la quête de repos et de tranquillité, des estivants qui ne peuvent s’adapter à un rythme en principe normal et régulier transformé en véritable cauchemar et en scènes de désolation, une hécatombe au sens propre du terme, provoquée par une désorganisation totale du plan de l’urbanisme à tous les points de vue à savoir : hôtellerie, restauration etc… reflétant une représentation visuelle inacceptable, à laquelle s’ajoute une anarchie favorisant l’ envahissement de personnes exerçant dans l’informel squattant les places publiques, ainsi que tous les endroits stratégiques du centre ville la clochardisant en laissant derrière eux des saletés, des ordures de toutes sortes ne se souciant guère des conditions néfastes qui peuvent en découler ou de l’image déplorable la comparant à un douar. Quel honte y a-t-il en ayant besoin de certains volontaires expérimentés de la communauté pour régler des problèmes nécessitant un bénévolat, surtout si on est descendu très loin sur le repli de soi même dans l’isolement. Cette partie de la population qui souffre en silence et espère que toute individualité se transforme et se place sur un plan de l’humain afin de venir au secours de cette commune tant martyrisée par une gestion qui se répercute à tous les niveaux des secteurs que ce soit économique, social, culturel et même politique. Ce sont très souvent l’ignorance, l’incompétence, l’inexpérience qui font de chacun de nous ce que nous sommes réellement et que nul ne peut changer notre comportement et notre mentalité à part le tout puissant. L’heure est au bilan, aucun répit n’est accordé à ces responsables qui se sont portés volontaires pour gérer cette capitale du Dahra, qui malheureusement sombre dans la saleté la plus totale, dont les projets en cours de réalisation ne sont pas prés de connaitre un dénouement.
B.Adda
