La compagnie Salama Assurance Algérie affiche un intérêt important à l’action du gouvernement concernant la cotation en bourse et l’emprunt national obligataire. La direction de la compagnie compte acquérir des actions en bourse lors de l’ouverture du capital de Biopharm, a déclaré son Directeur général, Mohamed Benarbia.
Intervenant, ce matin lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel «Le Mouflon d’Or» à Alger, M. Benarbia a fait part de la volonté de Salama Assurance Algérie de recourir à la bourse, la justifiant par le fait qu’elle constitue «un instrument conforme à la sharia ». Ainsi, après avoir acquis 5 millions de dinars d’action de NC Rouiba, la compagnie compte encore prendre des actions dans Biopharm. « Notre participation au NCA estimé à 5 millions de dinars est très symbolique mais nous réfléchissons à un montant plus important avec Biopharm », a-t-il dit.
Salama assurance Algérie étudie également la possibilité d’intégrer la Bourse. Mais le problème qui se pose aujourd’hui, selon M. Benarbia, ce sont ses partenaires qui ne sont pas encore convaincus par cette option. «Comme vous le savez Salama Assurance Algérie est une entreprise de droit algérien mais avec des capitaux étrangers (Bahreïn), donc nous devons nous soumettre à la règle 51/49», a-t-il expliqué et d’ajouter « les négociations avec nos partenaires (banques et institutions financières) sont maintenues en attendant de trouver un terrain d’entente ».
Concernant l’emprunt obligataire lancé par de l’Etat, Salama est prête à mettre 1 milliard de dinars si cette opération est conforme à la sharia, ou en tant que valeur d’état concernée par les placements obligatoires, annonce le DG de Salama. « Puisque notre chiffre d’affaire est à 4,7 milliards de dinars, donc la loi nous oblige à investir 50% de ce chiffre. Ainsi nous avons plus de 2 milliards à investir et placer en bourse, banques, trésor », a-t-il souligné.
Un chiffre d’affaire de 4,7 milliards da en 2015
La stagnation du marché des assurances algérien durant l’année écoulée n’a pas affecté la compagnie Salama Assurance qui a enregistré un chiffre d’affaire estimé à 4,7 milliards de dinars, soit un taux de croissance de 4,81 %, réalisant ainsi 86% des objectifs tracés par la compagnie en 2014. «Certes la baisse des prix du pétrole ont impacté le marché des assurances mais nous n’avons pas été vraiment touchés par cette crise, d’ailleurs nous avons réalisé une croissance de 4,81% durant l’année écoulé, tandis que le marché des assurances n’a réalisé que 2,2% », a-t-il estimé.
«Salama a enregistré une croissance de 4,81% contre 0,16% pour le marché des assurances dommages. La part de marché de notre compagnie est passé de 3,8% en 2014 à 4,0% en 2015 »,dira M. Benarbia qui ajoutera que «toutes les branches ont enregistré une chute à l’exception de l’automobile (+1,32%), les assurances agricoles(+11,41%) et les assurances crédit (+17,32%). A Salama la tendance baissière est atténuée avec une bonne évolution de l’automobile ». Elle occupe donc Salama occupe la deuxième position des compagnies privées et a le deuxième taux de croissance enregistré par ces mêmes compagnies.
Pour les créances, le DG de Salama indique que le taux de croissance est de plus de16% par rapport à l’année écoulée. « Nous avons enregistré une augmentation importante en matière des créances estimée à 100 millions de dinars mais nous comptons réduire ce taux et le stabiliser à 30 jours du chiffre d’affaire annuel ou à 10% du CA annuel. », explique M. Benarbia.
Salama compte également investir dans l’assurance agricole. «Nous sommes la seule compagnie d’assurance qui peut concurrencer CNMA selon les règles Takaful», estime le DG de Salama avant d’ajouter que sa compagnie projette d’avoir 10% du marché des assurances agricole en 2016, soit un chiffre d’affaire 300 millions de dinars.
