De nouvelles revendications des gardes communaux viennent d’être satisfaites par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
Dans un communiqué rendu public jeudi, le département d’Ould Kablia a fait état d’une réunion qui s’est tenue avec les représentants des gardes communaux ainsi que les mesures annoncées suite aux revendications formulées par ceux qui ont sacrifié leur vie pour lutter contre le terrorisme. Tout en prenant le soin de nommer les représentants de la garde communale qui ont pris part à cette rencontre (Hakim Chouaïb de Blida, Lahlou Aliouet de Bouira, Hasnaoui Zidane d’El-Tarf, Ali Sekouri de Naâma), le ministère de l’Intérieur annonce l’essentiel des décisions prises : il s’agit de l’augmentation des salaires et de la satisfaction du dispositif de retraite et de l’invalidité, et du statut des familles de victimes du terrorisme parmi les agents de la garde communale. Concrètement parlant, il est question du relèvement de l’indemnité de risque et d’astreinte avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 et de l’application de la règle du cumul de la pension de retraite avec toutes les rémunérations liées à une reprise d’activité salariale. La possibilité de suspendre à la demande de l’agent la pension de retraite exceptionnelle afin de bénéficier d’un recalcul de cette pension à l’âge légal de retraite est satisfaite. De même que les délais de clôture de l’opération ont été reportés à la date d’achèvement du redéploiement. L’augmentation du régime indemnitaire “aura un effet sur l’augmentation de la pension de retraite, y compris celles déjà liquidées au titre du régime exceptionnel”, est-il précisé. S’agissant de l’application du dispositif d’invalidité, il a été retenu que le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale “instruise la Cnas pour désigner des correspondants au niveau de chaque wilaya pour la prise en charge de ce dossier”, est-il indiqué dans le communiqué. À propos des personnels redéployés au niveau des entreprises économiques et des administrations publiques, le ministère s’engage “au maintien du niveau de salaire des agents de la garde communale comme un droit acquis”. Un recensement de la situation sociale de l’ensemble des familles des victimes du terrorisme parmi les gardes communaux est en cours pour traiter le cas échéant les problèmes liés aux pensions et aux logements. À l’issue de la prise de cette réunion, le ministère de l’Intérieur ainsi que les représentants des gardes communaux ont décidé de maintenir le contact et prévoir des rencontres périodiques d’évaluation de l’application des dispositifs mis en place. Il faut savoir qu’une rencontre similaire a eu lieu le 1er août dernier et à l’issue de laquelle le ministère de l’Intérieur avait réitéré son engagement à poursuivre l’examen des points encore en suspens dans la plate-forme de revendications des gardes communaux dans le cadre de la concertation. Les gardes communaux, issus de différentes wilayas du pays, avaient levé, le 31 juillet, le camp qu’ils avaient dressé une dizaine de jours auparavant à Boufarik, dans la wilaya de Blida, pour appuyer leurs revendications socioprofessionnelles. L’arrêt de cette action de protestation avait été décidé suite à la rencontre qui a regroupé une délégation des gardes communaux avec le secrétaire général et la directrice des ressources humaines au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.