Salah Goudjil : « l’Algérie ne pardonnera jamais au Maroc »

Salah Goudjil : « l’Algérie ne pardonnera jamais au Maroc »

Le bureau du Conseil de la Nation s’est exprimé dans un communiqué rendu public ce samedi 17 juillet 2021  sur les déclarations du représentant du Royaume du Maroc aux Nations Unies.

Dans ce communiqué, le bureau du Conseil de la Nation, présidé par M. Salah Goudjil, Président du Conseil de la Nation, déclare avoir “accueilli avec un grand étonnement la déclaration inacceptable et insensée du représentant du Royaume du Maroc aux Nations Unies, dans laquelle il a clairement affirmé et de manière officielle le soutien du Maroc à ce qu’il a qualifié selon ses dires le droit à l’autodétermination du peuple kabyle, une position que le Bureau du Conseil de la Nation considère comme étant dénuée de tout sens diplomatique ou moral ».

De plus, Goudjil a tenu à rappeler que « l’Algérie de novembre, l’Algérie des sacrifices, de la dignité et de la fierté, ne pardonnera jamais une telle vilenie de séparatisme d’un régime habitué aux basses manœuvres, aux complots et aux atteintes aux valeurs sacrées des pays voisins ».

Tentative de déstabilisation de la République Algérienne

Le Conseil de la Nation, indique le même communiqué, « formule l’espoir de voir le régime marocain faire amende honorable et rectifier ce grave dépassement qu’il assimile à un reniement profond et une atteinte sans commune mesure au droit international et à un dérapage sans précédent vers l’abîme ».

Le Bureau du Conseil de la Nation présidé par Salah Goudjil, considère que la position marocaine qui n’a pas évolué depuis des décennies « n’est pas conforme avec la logique des relations internationales modernes et représente une  négation des principes de l’Union du Maghreb Arabe qui pousse les liens séculaires entre les pays de la région vers un avenir incertain et de sombres perspectives et l’impasse », soulignant que « ces pratiques et agissements sont devenus une constance marocaine à laquelle la diplomatie marocaine a recouru dès que sa diplomatie atteint le désespoir ».

Enfin le conseil s’est exprimé concernant la mise en parallèle la cause indépendantiste sahraouie et l’autodétermination en la Kabylie déclarant qu’il « serait hasardeux de comparer entre la lutte d’un peuple pour mettre fin au colonialisme que vit un pays membre fondateur de l’Union Africaine, dont le dossier est au niveau des Nations-unies, et ceux qui veulent utiliser les fondements identitaires d’une République souveraine unie pour inventer de toutes pièces et faire ressusciter toute affaire afin de gêner l’Algérie et porter atteinte à la stabilité politique et à l’unité de la nation algérienne ».