Salah Goudjil fait ses adieux : fin d’une ère au Conseil de la Nation

Salah Goudjil fait ses adieux : fin d’une ère au Conseil de la Nation

Alors que s’ouvre une nouvelle page institutionnelle, le président sortant du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a adressé une lettre d’adieu aux membres de la chambre haute, marquant ainsi la fin de son mandat parlementaire. Une sortie digne, empreinte de reconnaissance et de fidélité à l’histoire nationale.

Dans sa lettre émotive, Salah Goudjil revient sur son parcours à la tête du Conseil de la Nation, fonction qu’il a assumée depuis le 9 avril 2019. 

Il se dit honoré de la confiance placée en lui par le président Abdelmadjid Tebboune, qui l’a désigné pour présider l’institution durant une période charnière marquée par le Hirak populaire. 

« J’ai eu l’honneur d’accompagner une nouvelle phase de l’histoire nationale, dans l’après-Hirak, où le peuple a exprimé pacifiquement sa volonté de changement », écrit-il.

Salah Goudjil, président sortant du Conseil de la Nation.

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Fidèle à sa vision patriotique, Salah Goudjil a salué la cohésion qui a régné au sein du Conseil de la Nation, soulignant la contribution des membres à la consolidation de la démocratie et à la préservation de la mémoire nationale. 

Il affirme avoir œuvré à « harmoniser les travaux de l’institution avec le souffle de novembre » et les idéaux des martyrs. Il a rappelé le rôle du Conseil comme « tribune sincère » pour la transmission des vérités historiques et la valorisation du combat libérateur.

Un départ sur fond de transition et de continuité

Dans la foulée de cette transition institutionnelle, le chef du groupe du tiers présidentiel, Saïd Arous, a annoncé officiellement la candidature d’Azouz Nasri au poste de président du Conseil de la Nation. 

Juriste de renom, Nasri a été membre du Conseil constitutionnel (1989-1995) et président de la Cour suprême (1995-2001), avant de rejoindre la scène politique avec le parti Talaie El Hourriyet.

Avec le retrait d’autres figures pressenties comme Belkacem Boukhari, Issa Bourkeba et Dahou Ould Kablia, Azouz Nasri semble en position idéale. 

Soutenu par la puissante majorité du tiers présidentiel, il devrait accéder à la présidence lors de la séance officielle de lundi 19 mai 2025, prévue à 09h30, conformément à l’article 133 de la Constitution. 

La séance portera sur l’installation des nouveaux membres dans le cadre du renouvellement partiel du Conseil.

Azouz Nasri, candidat au poste de président du Conseil de la Nation.

Une page se tourne, une autre s’ouvre

Le départ de Salah Goudjil marque la fin d’une ère empreinte de militantisme, de mémoire et de résilience institutionnelle. Son message d’adieu est aussi un appel à la continuité du combat pour une Algérie forte, souveraine et fidèle à ses martyrs. 

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L’arrivée annoncée d’Azouz Nasri semble s’inscrire dans une volonté de maintenir cet équilibre entre légitimité historique et compétence juridique.