Saison estivale/ Retrait du permis de conduire ,Les policiers plus «gentils»

Saison estivale/ Retrait du permis de conduire ,Les policiers plus «gentils»

Des instructions viennent d’être données aux agents de la DGSN pour limiter les retraits du permis de conduire dans les cas d’infractions mineures et ce pour toute la saison estivale.

Nombreux sont les conducteurs qui ont dénoncé, jusqu’ici, l’abus d’autorité des services qui recourent systématiquement à cette mesure.

Le secteur de la sûreté accorde «une grande importance aux campagnes de sensibilisation avant de passer aux mesures coercitives», a indiqué, hier, le commissaire divisionnaire Aïssa Naïli. Cette mesure a été prise en vue de limiter le retrait du permis de conduire dans les infractions mineures pour éviter aux citoyens les désagréments que cela implique notamment lors de la saison estivale. Ce responsable a précisé dans ce sens que cette décision ne concernait pas seulement les émigrés algériens, mais également les citoyens résidant en Algérie, insistant sur le fait que le non-retrait du permis de conduire concernait seulement les infractions mineures. Il a estimé que ces mesures obéissaient à des considérations «humaines» en ce sens qu’elles permettent à l’estivant et au touriste, qu’il soit émigré ou de l’intérieur du pays, de passer les vacances dans de bonnes conditions au lieu de gaspiller son temps dans l’administration concernée pour récupérer le permis retiré.

M. Naïli qui s’exprimait, en marge du lancement du plan Azur pour la saison estivale 2013, appelle, dans ce cadre, à «une action de sensibilisation et d’orientation pour la consécration de la culture du respect du code de la route». Il faut dire que le retrait du permis de conduire, mesure introduite au lendemain de l’application du nouveau code de la route, n’a jamais fait l’unanimité. La plupart des entorses aux règles de la circulation routière, à la faveur de ce nouveau code, entraînent un retrait automatique. Nombreux sont ceux qui ont dénoncé, par le biais des chaînes de radio ou des journaux, l’abus d’autorité de la part des services de sécurité qui recourent systématiquement à cette mesure extrême.

Cette dernière est synonyme pour beaucoup de pères de famille de plusieurs semaines d’arrêt de travail.

Il est utile de rappeler dans ce sillage les déclarations des responsables de la sûreté publique quelques semaines à peine après l’entrée en vigueur du nouveau code de la route. De l’aveu même de ces derniers, il existe des ambiguïtés dans un certain nombre de dispositions contenues dans ce texte «entre principes de l’éthique professionnelle et méthodes d’adaptation des contraventions et de traitement envers les contrevenants».

L’entrée en vigueur du permis à points depuis novembre dernier pourrait soulager les usagers de la route et contribuer aux objectifs de sécurité routière. Il fixe en effet les règles de retrait de points selon un barème bien défini.

A. B.