Avant même les grandes affluences, «retenues» par le mois sacré du Ramadhan, c’est déjà l’anarchie au niveau des plages. Les concessions de ces dernières verbalement interdites par le ministre de l’Intérieur dans un premier temps avant de les laisser ensuite «à l’appréciation des walis» accentuent davantage cette anarchie.
En effet, dans plusieurs wilayas comme Alger, les walis ont décidé, non seulement de la gratuité de l’accès aux plages, mais aussi de l’offre de certaines commodités (tables et parasols) de façon gratuite.
Or, il se trouve, selon des amateurs de la grande bleue, que cette décision est transgressée sur certaines plages, comme nous le confirme un témoin auquel, les «saisonniers » affectés par les services concernés pour assurer la quiétude des estivants, font payer ces derniers.
«On m’a tout bonnement demandé de payer la table et le parasol alors qu’on nous a assuré que ce service est gratuit», affirme un estivant qui a dû, selon lui, alerter les services de sécurité (police) qui n’ont pas hésité à remettre la personne en question à l’ordre. Dans d’autres plages de la capitale,par contre, la » «consigne» est scrupuleusement respectée. A Tizi Ouzou, aucune concession n’est admise, nous assure-t-on. Bien qu’il n’ y ait pas de «squat» de plage cette année, il faut attendre la fin de Ramadhan pour être édifié sur ce point.
Les « habitués des concessions» avaient, en effet, interpellé les autorités locales lors de l’ouverture de la saison estivale sur la question et la réponse des concernés était vague. «On verra après», leur a-t-on rétorqué ce qui fait penser à un « rush des squatteurs » dès la fin du Ramadhan puisque jusque-là, les estivants font leur bronzette à l’ancienne avec quelques «clandestins» qui viennent les importuner avec leurs offres de parasols à bas prix.
Dans la comune d’Iflissen dans la daïra de Tigzirt, c’est un autre «topo». un ancien «plagiste» occupe une partie de la plage Feraoun sans qu’il soit importuné. Selon ses dires, il détient des papiers lui concédant la partie de la plage pour cinq années «avant la nouvelle instruction». il y organise d’ailleurs des soirées ramadhanesque et, semble-til, la sécurité y est assurée et «cela plait aux nombreuses familles qui s’ y rendent», nous affirme-t-on.
Ces deux exemples (Alger et Tizi Ouzou), illustrent, on ne peu mieux l’anarchie qui règne dans ce secteur pourtant «névralgique» qui ne bénéficie pour l’heure, pas d’une grande attention. «C’est aux walis de trancher les concessions et de les étudier au cas par cas», avait affirmé un représentant du ministère de l’Intérieur. Pour l’heure c’est une véritable anarchie.