Saison estivale, Les aoûtiens des complexes touristiques

Saison estivale, Les aoûtiens des complexes touristiques

Contrairement à ce que pensaient certains gérants de complexes touristiques implantés sur le littoral algérois, leurs établissements ont été pris d’assaut dès le premier jour de l’Aïd El Fitr. Les réservations ont été faites avant et pendant le mois de Ramadhan.

A l’hôtel Ryad de Sidi Fredj, la reprise a eu lieu dans des conditions pressantes. Selon Pierre El Habre, sous-directeur de cet établissement, les estivants habitués à fréquenter la plage ainsi que la piscine de l’hôtel ont failli créer une émeute le premier jour de l’Aïd El Fitr. Selon lui, une grande foule s’était présentée à l’hôtel pour renouer avec la grande bleue. Cela a chamboulé quelque peu l’organisation de l’hôtel sur le plan sécuritaire ainsi que le personnel mis à l’arrêt durant le mois de Ramadhan. Selon le même responsable, la direction avait prévu la reprise de ses activités le lundi et non pas le jeudi.

« Il fallait se soumettre à la volonté des clients », a-t-il précisé. En effet, la plage de l’hôtel Ryad est magnifique et est fréquentée par une clientèle sélectionnée qui vient s’installer sur le sable doré de Sidi Fredj. Les particuliers peuvent y accéder en payant les prestations proposées au niveau de la plage (parasol) alors que pour les résidents, le prix est inclus dans leur séjour, qui va de 12 000 à 20 000 DA la nuitée.

C’est un espace de vacances et de détente qui propose des activités estivales de qualité et des services de confort de luxe. Dans son architecture française élégante et sa peinture blanche qui s’allie au bleu de la mer, une kheïma a été dressée pour accueillir les fêtards durant le mois sacré. A quelques mètres de là, se trouve l’hôtel El Marsa. A proximité du port de Sidi Fredj, ce complexe touristique est prisé par les familles. Le cadre est agréable et sécurisé et à proximité d’une zone riche en événements et manifestations culturelles.

Selon M. Mohammed Temam, directeur commercial de l’Entreprise de gestion touristique (EGT), la reprise après le Ramadhan s’est faite progressivement au niveau de cet établissement. Ici, les chambres sont proposées entre 8.000 et 12 000 DA la nuitée. Selon lui, les quelques réservations enregistrées s’étalent jusqu’au 3 septembre. Ce sont en majorité des habitués et des entreprises conventionnées (œuvres sociales) qui y viennent séjourner 10 à 20 jours.

Ces vacanciers jouissent d’une animation à l’intérieur de l’hôtel dont un orchestre pour y mettre de l’ambiance jusqu’à minuit. « L’hôtel affiche actuellement complet, 90% des chambres sont réservées », s’est-il félicité tout en regrettant l’absence de touristes étrangers. Longeant la route sur trois km, le Club de vacances Azur Plage surplombe Palm Beach. Cette résidence met à la disposition des estivants des appartements et des bungalows équipés pour la bagatelle de 28 000 DA par jour, comprenant quatre repas et un accès à la plage, piscine, pizzéria, cafétéria, barbecue, salle des fêtes et animation tous les soirs.

Selon M. Smaïl Salhi, directeur du Club Azur Plage, les gens n’ont pas encore renoué avec le lieu. « Après un mois de jeûne, on procède présentement à l’assainissement des lieux et au remplissage de la piscine ainsi qu’au renforcement du dispositif sécuritaire », a-t-il indiqué. « Actuellement, ce sont les particuliers qui ont accès gratuitement à la plage. Ils ont une entrée spéciale et doivent payer 1.000 DA l’équipement à savoir, le parasol, une table et quatre chaises. Pour ceux qui sont équipés, un prix symbolique de 200 DA leur est exigé », a-t-il ajouté. Selon lui, la reprise se fait timidement mais sûrement au sein de son complexe.

Le CET, un site enchanteur

Le complexe touristique CET de Tipasa offre des vues magnifiques aux amoureux de la nature. Les estivants profiteront des vacances car ce complexe réunit toutes les conditions pour un séjour de qualité. Implanté à l’extrême est de la ville de Tipasa, le CET a retrouvé ses couleurs et son animation d’antan. Les gestionnaires s’attellent à améliorer le cadre de ce complexe touristique pour répondre aux préoccupations de la clientèle de plus en plus nombreuse ces dernières années.

Le CET est doté d’une capacité d’hébergement de 1.000 lits répartis à travers 5 zones composées essentiellement de 487 bungalows dont 250 pavillons F1 et 120 appartements F3 implantés sur une superficie de plus de 20 ha de gazon car plus de 80% de sa superficie est constituée de forêts et d’espaces verts.

L’estivant doit payer 400 DA pour se baigner. Selon le même responsable, le complexe n’a pas été déserté durant le mois sacré. « Le rush des estivants avant et après le Ramadan nous a contraints à faire des transferts vers le complexe de la Corne d’Or pour gérer le flux et la saturation des listes de réservation et sans oublier que certains pavillons sont occupés à longueur d’année », a-t-il précisé.

Concernant la tarification, celui-ci a souligné que tout a été étudié et la location d’un bungalow oscille entre 6.400 DA et 17.400 la nuitée pour les F1 et 28.700 DA pour les F3. « Si toutefois la restauration ne convient pas aux estivants, ils peuvent cuisiner dans leurs appartements qui sont dotés des commodités nécessaires », dira-t-il.

Rym Harhoura