Pour cet été, la direction du tourisme a mis en concession dix plages dont seulement deux ont été jugées fructueuses et cédées pour cinq ans. Il s’agit de la Grande Plage et de Bousfer-Plage.
S’agissant des huit autres, elles ont été confiées aux communes territorialement compétentes qui les ont cédées en concession pour la durée de cette saison estivale.
En fait, la mise en concession pour une durée de cinq ans, lancée l’année dernière où neuf plages ont été cédées, permet de mieux gérer les solariums et de les confier à des professionnels, dont les hôteliers, qui ont pris en concession les plages longeant leur établissement.
À Oran, la gestion des plages a toujours été un problème pour les responsables de la cité mais aussi pour les estivants qui se rendent sur les plages et sont la proie de jeunes qui prennent possession des plages à longueur d’année. “Ils installent leur tables et chaises en piteux état le long de la plage et nous font payer le prix fort, jusqu’à 1500 DA la table avec quatre chaises sous un parasol qui nous tombe dessus et nul ne peut s’opposer à ces jeunes qui sont souvent menaçants”, nous confiera un habitué des plages de la corniche oranaise. “La loi prévoit un espace pour les familles qui ont leur propre équipement de plage, parasols et chaises mais ceux-là ne trouvent pas où les placer sauf s’ils veulent se mettre à 100 mètres du rivage tant toutes les places du bord de mer sont squattés par les jeunes qui s’installent dès mai”, ajoutera notre interlocuteur. Ces jeunes habitent généralement les communes côtières et agissent en propriétaires des lieux. Selon eux, “la plage est leur seul ressource, ils y travaillent durant l’été en s’associant pour pouvoir payer à la commune le droit d’exploitation”. Cependant, ces jeunes exploitent la plage et les parkings à longueur d’année en toute impunité sans être inquiétés par les services de sécurité. “On paye le droit de stationnement mais aussi le droit de passage, dans les parkings, c’est matraque à la main que les gardiens se présentent aux automobilistes.” lancera un vacancier qui estimera que “tant que les plages ne seront pas gérées par des professionnels, on ne peut espérer promouvoir la destination Oran, même si des efforts financiers sont mis en place par les autorités locales pour réussir ce pari”. À titre d’exemple pour la saison estivale 2012, la wilaya a injecté 30 milliards de centimes dans ce créneau.
B. A