Les services de la Protection civile mettent en garde contre les dangers de la baignade nocturne. Des avertissements qui interviennent à l’occasion du début du mois de ramadhan, une période où les plages enregistrent, la nuit, des taux d’affluence inhabituels. Les familles algériennes désertent les plages durant la journée en raison de la chaleur en cette saison estivale qui coïncide, encore un fois, avec le mois du Ramadhan.
Ainsi, les algériens prennent les plages d’assaut après avoir rompu le jeûne à la recherche de fraîcheur et de quelques moments de détente.
Cependant, ces moments de plaisir en compagnie de la famille et des amis peuvent tourner au drame à tout moment, surtout en l’absence d’éléments de la Protection civile, lesquels travaillent de 9 heures du matin à 19 heures.
En effet, les maîtres nageurs se trouvent dans l’impossibilité d’assurer la sécurité des estivants durant la nuit à cause du manque de visibilité, ce qui accentue les risques de noyade, de même, les risques peuvent être provoqués par d’éventuelles attaques de certaines espèces de poissons dangereuses, qui préfèrent s’approcher de la plage la nuit en l’absence de bruit. Une situation qui rend la baignade beaucoup plus dangereuse et l’intervention pour porter le secours un travail à haut risque.

Joint par téléphone, le lieutenant Bakhti, chargé de l’information à la direction de la protection civile de la wilaya d’Alger a rappelé, une fois de plus, l’interdiction de baignade nocturne. « Il est question de sensibiliser les estivants sur la nécessité d’éviter les baignades nocturnes vu le manque de visibilité dans les plages durant la nuit. » dit-il.
A la question relative aux dispositions prises par son corps afin d’assurer la sécurité des estivants en ce moi de ramadhan, dans la wilaya d’Alger qui compte, à elle seule, 69 plages autorisées à la baignade, notre interlocuteur a affirmé que rien n’a été prévu de particulier et que les dispositions sont les mêmes que celles prises au mois de juin.
Par ailleurs, il a indiqué que 854 interventions ont été recensées par les éléments de la Protection civile durant le mois de Juin, à Alger, ce qui a permis de sauver 346 personnes et prodiguer des soins à 473 autres.
Dans ce contexte, M. Bakhti indique qu’un corps sans vie a été repêché le 30 juin par les maîtres nageurs à Palm Beach, il s’agit d’un enfant de 10 ans, d’origine de la wilaya d’Adrar. Le hic dans ce drame est lié au fait que personne n’a déposé plainte au niveau de services compétents faisant état de la disparition de cet enfant, de même, l’enquête de la police n’a, jusqu’à présent, établit les circonstances exactes de sa mort.
Il est à signaler, que 18073 interventions liées au dispositif de la surveillance des plages et des baignades à travers les wilayas côtières ont été en registrées depuis le 1er Juin, où 12502 personnes ont été secourues et sauvées de noyade dans les plages surveillées alors que 4584 autres personnes ont reçus des soins par les agents de la Protection Civile. En revanche, 34 personnes sont décédées dont 25 dans les plages interdites à la baignade.
Concernant les personnes noyées dans les réserves d’eau, les unités de la protection Civile ont enregistré depuis le 1er Juin le décès de 34 personnes dont 12 cas dans les mares d’eau et les retenues collinaire, 10 dans les barrages, 05 dans les oueds et 05 dans les piscines bassins d’eaux et 02 personnes dans les Lacs.
Z. H.