L’accès aux plages est gratuit? On en reparlera en septembre
Tous les secteurs sont appelés à jouer leur rôle afin de développer une véritable culture du tourisme dans le pays.
Ayant fait l’objet de nombreuses polémiques depuis des années, la concession des plages à l’échelle nationale est clairement définie par la loi. «L’accès aux plages est gratuit. Tout abus ou dépassement est considéré comme une infraction à la loi en vigueur», a souligné, jeudi dernier, Mohamed Benmeradi, ministre du Tourisme, lors de sa rencontre avec les opérateurs du secteur de l’hôtellerie au siège du ministère à Alger.
Par ailleurs, des instructions ont été données aux concessionnaires définis par les commissions chargées de la gestion des plages afin de délimiter les espaces de la devanture des hôtels, selon le périmètre des établissements qui longent les plages.
Les intervenants étaient unanimes à affirmer qu’aucun opérateur ne doit exiger des estivants de payer l’accès aux plages ou les obliger à louer des parasols ou à consommer contre leur volonté.
Autres préoccupations soulevées lors de la rencontre, les prix qui restent trop élevés et souvent inaccessibles au grand public. En réponse, les opérateurs ont souligné que les prix sont libres, «mais seul la loi du marché, de l’offre et de la demande, peut influer sur la baisse des prix», a-t-on précisé. Contre toute attente, un appel a été lancé de part et d’autre, à toutes les institutions concernées, pour s’assumer en tant que telle en matière de lutte contre les indus commerçants qui vendent n’importe quoi, exposant la santé des estivants aux intoxications alimentaires et autres risques relatifs à la sécurité des lieux et des estivants. Sur un autre chapitre, le ministre du Tourisme a affirmé que 365 plages, réparties à travers 123 communes balnéaires de 14 wilayas côtières, sont autorisées à la baignade. Soit une augmentation de 10% par rapport à l’année écoulée.
A ce sujet, un appel d’offres a été lancé à l’adresse de tous les opérateurs du tourisme spécialisés dans le domaine de l’hôtellerie afin de bénéficier de concessions relatives à l’accès aux plages au niveau local, conformément aux exigences des cahiers des charges, tout en précisant que «la priorité sera réservée aux professionnels du secteur afin d’élever le niveau et la qualité des prestations de services du tourisme au niveau national», selon les services concernés du ministère du Tourisme.
S’agissant du budget alloué à la gestion des plages pour cette saison, notamment l’assainissement, l’éclairage, le montant de la facture est estimée à 7 milliards de dinars pour l’année 2013, contre 5.4 milliards de dinars, soit une augmentation de 26% par rapport à l’année 2012.
Quant au volet de l’ hébergement et l’accueil des estivants, le ministère du Tourisme enregistre une capacité de 147.909 lits, toutes catégories confondues au niveau du littoral national contre un chiffre qui s’élève à plus de 141.500 lits, soit une augmentation de 26%, par rapport à l’année 2012.
Joint par téléphone, M. Karim Chérif, président de la Fédération nationale des hotelliers (FNH), a souligné que le secteur de l’hôtellerie est confronté d’abord au manque de formation des personnels dans le secteur, ainsi que le problème du foncier qui réponde aux besoins des investissements. «C’est vrai que nous commençons à avancer doucement en matière du tourisme, mais, tous les secteurs sont appelés à jouer un rôle afin de développer une véritable culture de tourisme dans le pays», selon M.Chérif Karim.