Comme une première dans son genre, la chambre d’artisanat d’Oran a enfin reçu l’aval de la wilaya pour attribuer des autorisations d’installation de tables pour le commerce artisanal au profit des artisans affiliés, selon les dires d’une source fiable qui ajoutera qu’il s’agit d’une initiative programmée dans le cadre des préparatifs de la saison estivale et qui consistera à donner leur chance aux artisans pour commercialiser leur marchandises en contribuant ainsi au développement du secteur.
La chambre est actuellement entrain d’accueillir les dossiers des
concernés qui déposeront, sans soucis, leurs tables au niveau des grands boulevards et placettes de la ville d’Oran, comme au niveau des villes côtières.
En effet, l’opération en question nécessite des centaines d’artisans pour couvrir les endroits sus cités, c’est pour cela les responsables de la chambre d’artisanat semblent s’inquiéter de ne pas en atteindre un nombre suffisant.
Plusieurs raisons sont invoquées, ainsi il est possible qu’un grand nombre d’artisans d’Oran ne répondront pas à cette demande en estimant qu’il s’agit d’une perte de temps, sans compter le risque de fermer une activité plutôt sure, avec des clients identifiés, pour aller se risquer dans une autre région aléatoire, comme nous l’ont affirmé des artisans interrogés dans ce cadre.
Par contre la grande majorité s’est montrée partisane et heureuse quant à cette initiative qui permettra de d’offrir un autre look et un visage tout à fait différent pour la wilaya, surtout en période d’été qui enregistre une forte visite d’immigrés et d’étrangers qui n’hésiteront pas à acheter des produits artisanaux pour les offrir ou les garder comme souvenir.
Il n’empêche qu’il est fort probable que la chambre sollicitera la participation des artisans d’autres wilayas limitrophes dans le but d’essayer d’assurer le succès de l’opération. Il est sur que c’est une preuve que la direction du tourisme chapotera l’opération de concession après l’échec des communes.
La fermeture de 9 hôtels, une hantise
Les responsables locaux commencent à réfléchir sérieusement à des méthodes intéressantes pouvant contribuer au succès de la saison estivale, d’autant que la tenue du GNL16 avait eu un grand impact sur elle. En effet, les préparatifs de cette réunion internationale, surtout dans le cadre de l’embellissement de la wilaya et de ses communes côtières notamment, aideront Oran à préparer la période estivale dans de bonnes conditions.
Les compagnes d’assainissements, l’aménagement des hôtels, le redémarrage du téléphérique, le bitumage des routes et autres projets qui ont été lancés dans le cadre du sommet en question, en sont les meilleures preuves.
Parmi les projets qui n’ont pas été achevés, l’aménagement du complexe des andalouses qui a nécessité avant le GNL16 une enveloppe avoisinant la somme de 30 milliards et une deuxième somme estimée à 70 milliards, pour terminer les travaux qui seront lancés incessamment.
Hélas, un petit désagrément se profile qui peut tuer dans l’œuf cet espoir de passer un agréable été, il s’agit de la fermeture probable de 9 hôtels dont la majorité est active au niveau de la corniche oranaise et ce, pour défaut de permis d’exploitation. Les décisions de fermeture sont déjà prêtes suite à une approbation du wali d’Oran. Rappelons, qu’un hôtel a été fermé officiellement, suite à un démantèlement d’un réseau de prostitution.
Il est à rappeler également que jusqu’au février, l’enquête de la direction locale du tourisme a fait état de 72 hôtels activant de manière illégale, c’est-à-dire, sans permis d’exploitation. Suite à des mises en demeures, 14 sont sous le coup de recevoir ce document, tandis que les 9 sus cités n’ont montré aucun signe de vie, selon des confirmations d’une source fiable.
La concession des plages, plus qu’un cahier de charges, une culture
Notons qu’Oran compte 134 hôtels dont le Méridien. Par ailleurs, ce qui est nouveau cette année c’est que le nombre des sites de baignade a été enfin déterminé et fixé définitivement. Oran compte, à cet effet, 33 plages. 19 seront attribuées à des promoteurs pour une exploitation via conception.
Ces opérations seront gérées directement par la direction du tourisme et non par les communes et ce, afin d’assurer l’organisation totale dans l’attribution et le respect des cahiers de charge par les concessionnaires, contrairement à ce qui se passait auparavant avec les dépassements enregistrés sous la gestion de certaines communes.
Selon le cahier de charge, les concessionnaires bénéficieront du droit d’exploitation de la plage durant cinq années, tandis que la direction du tourisme s’accentuera surtout sur l’évaluation de la première année puisqu’il s’agit d’une première expérience pour elle.
Concernant le problème d’exploitation des plages entières pratiquées les années précédentes par la majorité des concessionnaires, un phénomène qui a causé un énorme malaise pour un grand nombre d’estivants, le nouveau gestionnaire de l’opération de concession assurera pour sa part de multiplier les contrôles et exigera le respect du taux d’exploitation de la plage qui est de 30%, en plus de l’obligation de clôturer les plages. 14 plages, donc, resteront libres pour les estivants qui veulent apporter leur propre équipement de baignade et de détente sans être dérangés.
Notons que la direction du tourisme a chapoté une large compagne d’aménagement des sites de baignade qui a coûté une somme de 15 milliards environs. Malgré ces avantages qui peuvent permettre de rendre cet été prometteur pour les estivants, les spécialistes indiquent que l’été, cette année, ne verra plus une telle affluence à cause de deux facteurs, le Mondial et le mois sacré du Ramadhan.
Souad Berkeche
