Depuis 2019, les procès de corruption impliquant d’anciens hauts responsables et hommes d’affaires de l’ère du défunt Président Abdelaziz Bouteflika s’enchaînent au niveau des tribunaux du pays. La justice avait donc procédé à la saisie des biens des personnes impliquées pour compenser et indemniser les pertes causées au Trésor public.
La justice algérienne a officiellement rejeté les demandes urgentes introduites par les hommes d’affaires poursuivis dans des affaires de corruption, et dont le nombre s’élèvent à 26 dossiers, pour faire cesser et empêcher les procédures de saisie de leurs biens et d’indemnisation du Trésor public.
En effet, d’après les informations relayées par plusieurs médias nationaux, la Présidente du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a rendu des ordonnances urgentes de non-lieu concernant les demandes introduites par les hommes d’affaires poursuivis pour corruption relatives à la levée de la saisie de leurs biens.
Emprisonnés pour différents chefs d’accusations liés à la corruption, ces hommes d’affaires ont tenté d’entraver et d’empêcher les procédures de saisie de biens engagées à leur encontre à travers les poursuites urgentes qu’ils ont intentées et qui se sont déroulées au niveau du service des urgences du tribunal de Sidi M’hamed (Alger).
À combien s’élève l’indemnité du Trésor public ?
Selon les informations rapportées par le média arabophone Echourouk Online, les accusés ont été soumis à des décisions judiciaires définitives et sont tenus d’indemniser le Trésor public. La valeur de cette indemnité s’élève à pas moins de 128 milliards de dinars, soit l’équivalent de 12 mille 800 milliards de centimes. Il est à noter que cette somme risque d’augmenter suite aux décisions finales qui seront rendues dans d’autres affaires en cours.
Par ailleurs, la même source a précisé que les chiffres enregistrés par le Trésor public indiquent que les frères Kouninef ont battu le record en termes des pertes causées au Trésor public dues à leurs affaires qui s’élèvent à 27 milliards de dinars algériens. Les Kouninef sont suivis par l’ancien patron du FCE (Forum des chefs d’entreprises), l’homme d’affaires Ali Haddad, qui a causé des pertes s’élevant à 10 milliards de centimes algériens.