Les éléments de la 7ème sûreté urbaine ont appréhendé, mercredi passé, deux jeunes gens âgés de 24 et 26 ans, alors qu’ils écoulaient des comprimés d’Ecstasy.
Leur arrestation a été rendue possible grâce à des informations parvenues aux enquêteurs, faisant état de deux personnes versées dans ce trafic au niveau du boulevard Mohamed Boudiaf, ex-Mostaganem.
Après recoupement des informations et une minutieuse surveillance, les deux individus ont été interpellés dans le quartier de Sidi El Bachir, ex-Plateau et 50 comprimés d’Ecstasy ont été saisis. Selon de nombreuses personnes habituées aux virées nocturnes, la présence de ces comprimés, revendus entre 2.500 et 3.000 dinars, autour et à l’intérieur de certains établissements comme les «Night clubs» est devenue pratique courante et de par l’effet d’accoutumance rapide, les adeptes de ce genre de produits stupéfiants seraient en augmentation.
Est-ce que cela voudrait dire que les 50 comprimés saisis ne seraient que la partie cachée de l’iceberg? Pour rappel, il y a quelques temps, on parlait de saisie de quelques grammes de cocaïne çà et là, comme cela est repris régulièrement dans la partie faits divers des médias, hélas et par-delà le suivi de notre travail journalistique, on s’aperçoit que ces quantités commençaient à prendre au fil du temps une plus grande ampleur.
Le cas le plus édifiant reste sans conteste, l’implication de stewards, d’hôtesses de l’air et des gens du show-biz local dans une grosse affaire de drogue dure à Alger. Des sources font même la relation d’accidents de la route souvent mortels liés à la consommation des drogues dures. Cela étant dit, il faut savoir que les consommateurs d’ecstasy recherchent la sensation d’énergie, de performance et la suppression de leurs inhibitions (les blocages, les défenses et les interdictions tombent).
À l’effet de plaisir et d’excitation, s’ajoute une sensation de liberté dans les relations avec les autres. L’ecstasy provoque tout d’abord une légère anxiété, une augmentation de la tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque et la contraction des muscles de la mâchoire, la peau devient moite et la bouche sèche. Suivent une légère euphorie, une sensation de bien-être et de plaisir.
Elle s’accompagne d’une relaxation, d’une exacerbation des sens et d’une impression de comprendre et d’accepter les autres. L’usage de l’ecstasy provoque une déshydratation de l’organisme, d’où la nécessité de maintenir une hydratation suffisante, surtout si le consommateur se trouve dans une ambiance surchauffée et fait un effort physique important.
Il arrive que l’usager ressente, trois ou quatre jours après la prise, des passages à vide qui peuvent provoquer des états d’anxiété ou de dépression nécessitant une consultation médicale. Une consommation régulière et fréquente amène certains à maigrir et à s’affaiblir, l’humeur devient instable, entraînant parfois des comportements agressifs. Cette consommation peut révéler ou entraîner des troubles psychiques sévères et durables.
DJ. Samia/M. Zitouni