C’est une communication rapportée par la presse égyptienne qui a eu lieu entre Shawki Gharib et un journaliste égyptien.
L’un des assesseurs de Shehata a confié à son interlocuteur que beaucoup parlent «de Belhadj, Ziani, Ghezzal, comme la force de l’Algérie et ils oublient un nom, un danger : Rafik Saïfi.»
A Assouan, les hommes de Shehata ont largement décortiqué le jeu de l’Algérien. Ils ont relevé ses points et ils cherchent ses péchés sur lesquels ils vont contre-attaquer. En un mot : Saïfi terrorise l’Egypte du foot.
En optant pour El Khor, beaucoup voyaient poindre la fin de la carrière internationale de Rafik Saïfi. La montée en puissance de Ghezzal et de Djebbour devait pousser peu à peu l’ex-coqueluche des Chnaoua sur le banc. Aujourd’hui, l’histoire n’est plus la même.
Il est considéré, depuis plusieurs années, comme l’un des meilleurs attaquants qu’ait connus l’Algérie. Rafik Saïfi sait faire preuve d’un très grand réalisme face au but. Son jeu d’attaque est très complet, il sait marquer de la tête comme des pieds, Saïfi est, pour n’importe quelle défense, un danger permanent. Sa capacité d’être très à l’aise balle au pied, sa vitesse d’exécution, sa vélocité, sa technique et son sens de la passe en font de lui un joueur exceptionnel. Avec le temps, l’ex-Mouloudéen a gagné en expérience, mais aussi en sagesse et en maturité.
Sa mentalité et surtout son style de jeu font de lui un joueur populaire et très apprécié. Sur le terrain, c’est un joueur responsable. Il prend des risques et tente des choses que peu de joueurs ont l’audace de prendre et de faire.
Les spécialistes égyptiens ont averti Shehata
Toutes ces qualités font de lui un attaquant redouté et effrayant pour toutes les équipe qui l’affronte. L’Egypt, le prochain adversaire des Verts, n’ont de discussions que sur lui. Que ce soit sur les plateaux télé ou dans les journaux, les journalistes et techniciens cairotes ne parle que de ce joueur. «C’est de lui que le danger peut venir», dira «Captain Farouk» au journaliste de la chaîne satellitaire Nil Sport. Hossam Hassan, quant à lui, pense que Saïfi est le seul Algérien d’où peut venir le danger. «Ce joueur est très malin.
Dans la surface de réparation, Rafik est décisif. Il faut le surveiller de près. Il ne faut pas le laisser contrôler le ballon dans les 18 mètres, s’il le fait… Rabina Yostor.»
Les Egyptiens connus pour être imbattables dans le domaine de la provocation, notamment contre les formations maghrébines, se trouvent en face d’un joueur qui risque de leur ravir la vedette sur ce plan : Saïfi.
Selon Shawki Gharib, le membre du staff dirigeant des Pharaons, l’international d’El Khor est un dangereux technicien. «De par ses dribbles, souvent ridiculisant, il risque de déstabiliser nos joueurs», a-t-il confié au journaliste. Le dribble constitue l’arme fatale de Rafik.
Saâdane l’a ressuscité
Saâdane connaît très bien la valeur de ce joueur, notamment dans les grands rendez-vous. Dans l’une de ses déclarations, l’entraîneur des Verts n’a pas tari d’éloges sur lui. «Rafik est un joueur très important dans notre échiquier, il peut jouer comme attaquant, mais aussi comme meneur de jeu. Je compte beaucoup sur lui», dira le Cheikh, à propos de cet attaquant.
On ne sait pas encore si Saïfi sera aligné d’entrée le 14 novembre prochain, mais ce dont on est sûr, c’est qu’il foulera la pelouse du Cairo Stadium, parce qu’il représente l’une des armes fatales de Saâdane. Sa présence sur le terrain suffira pour faire peur à Shehata et à ses défenseurs, qui devront le surveiller comme le lait sur le feu, il est dangereux avec son jeu, mais aussi avec sa réputation et son nom.
Efficace, décisif, opportuniste, intelligent, malin, généreux…
Rafik Saïfi est un joueur très dangereux. Dangereux par ses drbibles, son intelligence, sa malice, mais aussi par sa générosité dans le jeu. Le but qu’il a marqué en Zambie, montre son opportunisme. Celui face à la même équipe au stade de Blida démontre qu’il est décisif et efficace.
Et contrairement à ce qu’on connaît de lui, Saïfi s’est débarrassé de ses déchets dans le jeu et la générosité est devenue l’une de ses meilleures qualités. Face à l’Uruguay, Rafik a offert à Djebbour une balle sur un plateau, lui permettant d’inscrire le seul but de la partie. Et lors du dernier match disputé par notre sélection au stade Tchaker face au Rwanda, l’attaquant d’El Khor a fait preuve d’une générosité légendaire, quand il a laissé la balle passer entre ses jambes pour Belhadj qui a marqué le deuxième but de l’Algérie.
Le numéro 10 des Verts pouvait se saisir du ballon et tenter sa chance, mais le défenseur de Portsmouth était mieux placé que lui, alors il a décidé, en une fraction de seconde, de lui laisser le ballon, c’est l’instinct d’un grand attaquant et un grand attaquant c’est ce dont a besoin l’Algérie en Egypte.
35 millions d’Algériens l’aiment, 80 millions d’Egyptiens le… détestent
Il est peut-être le joueur le plus estimé des Algériens. Ses Amoureux sont persuadés que Saïfi ne les décevra pas. Ils savent de quoi il est capable, ils connaissent sa valeur. Ils lui font confiance pour les emmener au Mondial. Sa présence dans le groupe, une sorte d’assurance pour eux, surtout pour ceux qui pensent que l’Algérie doit marquer au moins un but en Egypte pour s’assurer d’aller en Afrique du Sud. De l’autre côté, les Egyptiens ressentent le contraire de ce que ressent un Algérien envers ce joueur. Ils ont essayé à travers leurs collègues journalistes au Qatar de le perturber, de le faire douter, mais il est resté imperturbable. Il a préféré leur répondre sur le terrain. On comprend très bien ces pauvres Egyptiens. On aurait certainement adopté le même comportement que le fan égyptien si en face l’équipe adverse renferme en son sein un Rafik Saïfi.
A. B.