Saïfi «La justice tranchera et je révélerai des vérités qui démasqueront ceux qui ont voulu me salir»

Saïfi «La justice tranchera et je révélerai des vérités qui démasqueront ceux qui ont voulu me salir»

«Je ne comprends toujours pas comment l’oncle de Ziani aurait pu témoigner, alors qu’il n’était même pas présent sur les lieux»

Après cette fameuse affaire d’agression sur une journaliste de la presse écrite à la fin du match face aux USA, l’attaquant des Verts, Rafik Saïfi, a décidé de sortir de son mutisme et de tout dévoiler. Il a tenu à démentir cette agression, estimant que cette affaire a été montée de toutes pièces pour nuire à sa personne. Il a d’ailleurs traîné en justice ceux qui ont publié cette information.

Comment va Saïfi depuis qu’il a pris sa retraite internationale ?

Je vais bien. Je pense qu’il est venu pour moi le temps de laisser la place aux plus jeunes. Ma plus grande fierté est d’avoir porté les couleurs de mon pays et participé à la qualification au Mondial. Toutefois, je ne comprends pas tout cet acharnement de certaines personnes qui veulent que je sorte par la petite porte. On a monté une affaire de toutes pièces concernant cette fameuse agression sur une journaliste. C’est complètement faux et cela n’est jamais arrivé.

Pourquoi n’avez-vous pas apporté un démenti dès la divulgation de cette information ?

Je ne voulais pas en parler dès le départ, car j’ai considéré que ce n’était qu’une simple accusation qui n’avait aucun sens. Par la suite, j’ai constaté que cette affaire avait pris une autre dimension. On a voulu nuire à ma personne. Chose que je n’accepterai jamais, après tout ce que j’ai donné pour mon pays. Je ne suis pas un gars à problèmes et je ne vais surtout pas me taire. Je vais même révéler des vérités qui dévoileront ceux qui ont voulu me salir.

Racontez-nous ce qui s’est réellement passé ?

Ceux qui ont déclaré que j’avais frappé cette femme ne connaissent pas Saïfi. Je n’oserai jamais faire une chose pareille devant les médias du monde entier et surtout à la fin de ma carrière. Lorsque je suis sorti des vestiaires, j’ai entendu une question qui m’est parue bizarre. C’est alors que je me suis approché de la concernée pour demander des explications.

A ce moment-là, j’ai été surpris de recevoir un dictaphone en plein visage. Cette fameuse personne s’est permise de lever la main sur moi, alors que dans notre société, c’est très mal élevé de faire une chose pareille. De toutes les façons, j’ai pris les joueurs à témoins. C’est elle qui m’a agressé et non pas le contraire, vous n’avez qu’à le leur demander. Il y a même le responsable du staff, Nabil Boutnoun, qui était présent.

Donc vous n’avez à aucun moment agressé cette personne ?

Absolument. Je suis un homme au sens propre du mot. Croyez-vous que j’oserai faire une chose pareille devant les journalistes ? Je le dis et le répète, c’est elle qui m’a agressé. Et je tiens même à vous ajouter une chose importante.

Allez-y ?

On est allé dire que le seul témoin de l’agression de cette journaliste était l’oncle de Ziani, surnommé Zoubir. J’ai discuté avec lui et il m’a affirmé qu’il n’était même pas présent sur les lieux.

De plus, le lieu de l’incident était réservé uniquement aux journalistes et aux représentants de la FIFA. Y a-t-il un journaliste algérien à avoir reconnu les faits ? Personne. C’est dire que cela n’a aucun sens. La justice tranchera sur cette affaire et je prouverai mon innocence.

Y a-t-il des personnes qui peuvent témoigner ce que vous dites ?

Il y a plus de 10 personnes comme témoins. Parmi eux, un journaliste algérien qui réside au Qatar, un caméraman portugais, des journalistes algériens présents sur les lieux, ainsi que les joueurs. Je vais même apporter des preuves avec des photos qui touchent à l’honneur de ces personnes qui ont voulu nuire à ma réputation. Je vous assure que je vais les humilier, car j’ai des preuves solides qui les enfonceront.

On comprend par là que vous avez traîné cette affaire en justice ?

Heureusement qu’il y a la justice pour trancher dans cette affaire. Je suis innocent et je le prouverai avec des témoins. Les gens qu’ils veulent salir mon nom le payeront très cher. On a choisi Saïfi, car je suis en fin de carrière. On ne peut le faire avec Ziani ou Lacen, car ils ont un avenir dans cette sélection, contrairement à moi. Mais ce qui me rassure davantage, c’est que le peuple algérien connaît Saïfi et tout ce qu’il a pu donner à l’Equipe nationale.

Pourtant, vous n’avez jamais eu de problèmes avec les représentants de la presse durant toute votre carrière sportive ?

C’est ce qui m’étonne le plus. Durant toute ma carrière de footballeur, je n’ai eu que des bonnes relations avec les journalistes, que ce soit en France ou en Algérie, lorsque je jouais au Mouloudia.

Et aujourd’hui, les gens qui disaient que Saïfi est un homme après les événements du Caire me traitent de lâche. Je les laisse à leur propre conscience.

Sentez-vous qu’on essaye de vous faire sortir par la petite porte ?

Ils ne peuvent absolument pas faire une chose pareille, car le peuple connaît Saïfi. Il sait que je ne peux faire une telle chose. De plus, je n’ai jamais refusé de porter le maillot national. Je suis issu d’une famille éduquée et mes parents m’ont appris les valeurs de la vie. Je n’oserai jamais frapper une femme.

Malgré tout ce qui s’est passé, gardez-vous de bons souvenirs de la sélection ?

Je ne garde que de bons souvenirs, car ce ne sont pas des minables pareils qui vont effacer les bons moments passés en sélection. J’ai servi mon pays et nul ne pourrait me faire oublier toute la joie que j’ai vécue avec le peuple, notamment lors des éliminatoires. La justice algérienne fera éclater la vérité.

Vous qui avez été derrière l’arrivée de Meghni et Boudebouz, que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

Je pense que c’est un devoir. J’ai convaincu plusieurs joueurs algériens à jouer en sélection, et je ne compte pas m’arrêter là. Je vais encore parler à Brahimi et Tafer pour les encourager à rejoindre les Verts. Je continuerai à apporter mon aide à l’EN, même de loin. C’est la moindre des choses.

Comment jugez-vous votre rendement lors de ce Mondial ?

Je parle au nom des attaquants. Je dirai que nous avons joué de malchance. Malgré cela, nous avons laissé une bonne impression lors de ce Mondial. Je dirai que c’est une équipe d’avenir qui aura son mot à dire.

Ne regrettez-vous pas le fait de n’avoir pas beaucoup joué ?

Je ne peux parler de cela, car ça concerne le sélectionneur national uniquement. Mais je dois dire que j’ai été incorporé dans des moments difficiles. Face à la Slovénie, nous étions en infériorité numérique et menés au score. Face aux USA, je n’ai joué que 10 minutes. J’accepte les critiques subjectives, mais pas les accusations qui touchent à ma personne.

Certains sont même allés jusqu’à dire que vous avez exigé de jouer face aux USA. Qu’en est-il au juste ?

Je ne vous cache pas que j’ai beaucoup ri en apprenant cela. C’est comme s’il s’agissait d’un match quartier. Si j’avais exigé de jouer face aux USA, j’aurais été aligné d’entrée, non pas dans les 10 dernières minutes. Je ne suis pas quelqu’un à problèmes. Demandez à Cheikh Saâdane et il vous dira comment je me comporte à l’intérieur du groupe. Tout ce qui a été dit est faux. On veut que me salir.

Le fait de terminer le Mondial en capitaine, quel effet ça vous a fait ?

C’est une immense fierté. Cela ne peut que me réjouir pour tout ce que

j’ai pu donner à cette équipe. Dieu merci, ma place restera toujours propre. Les images du Caire et d’Oum Dorman resteront gravées dans les mémoires. Je ne suis pas un lâche net je resterai fidèle à mon pays et vive l’Algérie.