Saif Al-Adel, ex-membre des forces spéciales égyptiennes, intérimaire de Ben Laden

Saif Al-Adel, ex-membre des forces spéciales égyptiennes, intérimaire de Ben Laden

Oussama Ben Laden a son successeur intérimaire. Saif Al-Adel, un haut responsable égyptien d’Al-Qaïda, a été désigné chef par intérim du groupe extrémiste, après l’élimination de son dirigeant Oussama Ben Laden le 2 mai dernier par un commando américain, rapportait mardi la chaîne d’informations CNN. Un autre outsider pourrait prétendre à cette succession, le yémenite Anwar Al Awlaki.

La chaîne américaine s’appuie sur des informations fournies par Noman Benotman, un ancien militant extrémiste libyen qui a renoncé à l’idéologie d’Al-Qaïda. M. Benotman a indiqué que cette nomination était motivée par la fébrilité des militants d’Al-Qaïda face à l’absence de chef.

La désignation de Saif Al-Adel a également été rapportée par le journal pakistanais « The News », qui cite des sources non identifiées dans un article daté de Rawalpindi (centre), une ville proche d’Islamabad qui abrite le siège de l’armée pakistanaise.

Saif Al-Adel, ancien membre des forces spéciales égyptiennes et du jihad islamique égyptien, est né le 11 en avril 1963 et serait le chef de la branche militaire d’Al-Qaïda.

Aussi connu sous le nom de Muhamad Ibrahim Makkawi, il est inculpé pour sa participation présumée aux attentats contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar es Salaam le 7 août 1998 et une récompense de cinq millions de dollars est offerte pour son arrestation, selon sa fiche diffusée par le FBI.

Selon M. Benotman, cette nomination à la tête d’Al-Qaïda pourrait être une manière pour la nébuleuse de tester les réactions à l’arrivée au pouvoir d’un chef ne venant pas de la péninsule arabique, terre sainte de l’islam, en vue de l’introduction de celui qui apparaît comme le successeur naturel de Ben Laden, Ayman al-Zawahiri, un Egyptien. Oussama Ben Laden était lui originaire d’Arabie Saoudite.

Le site Rue 89 indique pour sa part que la succession de Ben Laden pourrait revenir à Anwar Al Awlaki, un « imam radical américain caché dans le sud du Yémen » « une des figures emblématiques d’Al Qaida dans la péninsule arabique (AQPA).

La particularité d’Anwar est qu’il est de nationalité…américaine.

« Né au Nouveau-Mexique en 1971, écrit Rue 89, il est issu d’une famille aisée. Son père, venu aux Etats-Unis grâce à la prestigieuse bourse Fulbright, était ministre de l’Agriculture au Yémen et président de l’université de Sanaa, la capitale. »

Le 5 mai, quatre jours après la mort de Ben Laden, ajoute le site, des drones américains ont tenté d’abattre Al Awlaki à l’aide de missiles, mais la tentative d’assassinat a échoué et l’homme « s’en était sorti indemne ».

Avec AFP