Le tribunal criminel près la cour de Saïda a condamné dimanche à la réclusion à perpétuité le nommé Abdelkader Zendjabil, frère aîné d’Ahmed Zendjabil, pour le trafic de 14 quintaux de kif traité, faux et usage de faux, falsification de sceaux de l’Etat et leur utilisation.
Le tribunal a aussi accédé aux demandes de la partie civile, représentée par la direction des Douanes algériennes, pour le versement par l’accusé (59 ans) d’une amende de 248,1 millions DA, avec les autres mis en cause jugés dans la même affaire, comme dommages et intérêts.
Les faits remontent, selon l’arrêt de renvoi, au 19 avril 2003 lorsque les services des Douanes ont saisi, dans la commune de Kheiter (El Bayadh), 13,99 q de kif traité dissimulés soigneusement à l’intérieur d’un camion en provenance de Mekmene Benamar (Nâama) et devant se diriger vers le nord du pays. Trois téléphones portables dont deux GPS ont été également saisis.
Les services de la Gendarmerie nationale ont lancé aussitôt des investigations qui ont permis de démanteler un réseau de 14 éléments dont le chef, Abdelkader Zendjabil, et certains inculpés dans une affaire de trafic de drogue vers les wilayas de Mascara, Sidi Bel Abbès, Oran et Ouargla.
Après l’arrestation de la majorité des mis en cause, le chef est resté en cavale mais activement recherché avant d’être appréhendé en novembre 2007 par la Gendarmerie nationale, dans un barrage sur la RN11 dans la région de Hassi Mameche (Mostaganem).
Le procureur général a insisté, lors du procès, sur la confirmation du crime, puisque l’enquête complémentaire menée, à la suite du renvoi des séances du procès à la demande de la défense, a dévoilé l’identité du mis en cause et la gravité du crime, tout en requérant la réclusion à perpétuité à son encontre.
La défense a, pour sa part, évoqué un problème concernant l’identité de son mandant qui ne serait pas concerné, selon elle, par cette affaire. Le président de l’audience a rappelé, lors de ce procès, que le tribunal criminel près la cour de Saïda avait prononcé, en date du 25 janvier 2005, la condamnation de l’accusé Abdelkader Zendjabil à la peine capitale par contumace dans la même affaire.