La commune de Aïn Skhouna est devenue la destination privilégiée des amateurs qui, profitant des vacances scolaires, viennent en famille cueillir des truffes que d’aucuns appellent «le diamant de la cuisine».
La ruée sur les truffes contribue, de façon significative, à privilégier la destination vers ce site touristique de Aïn Skhouna, situé dans une zone steppique entre les wilayas de Saïda, El Bayadh et Tiaret, a indiqué le président de l’APC.
Des citoyens, venus d’autres communes, cueillent quotidiennement entre cinq et six quintaux de ce type de champignon, cédé à l’échelle locale à 400 DA le kilogramme, alors que son prix hors wilaya est estimé à 1 200 DA/kg, a souligné Hadj Mohamed Lamouri. Il a ajouté, dans ce sens, que les grossistes viennent chaque semaine des différentes wilayas du pays, notamment d’Alger et de Ghardaïa pour l’acquisition de ces truffes auprès des citoyens, qui font la cueillette en équipes et /ou en famille, notamment en cette période de vacances scolaires de printemps.
Ce champignon, riche en protéines, qui pousse de manière naturelle, constitue un plat traditionnel prisé, comme il peut être offert comme «présent de valeur» aux invités et aux amis. Cette période des vacances scolaires connaît un flux sans cesse croissant sur cette région qui dispose de deux sources thermales (hammam), gérées par des privés, qui accueillent quotidiennement, en dehors du week-end, près de 400 visiteurs, d’où une saturation constatée dans la résidence réalisée à proximité des hammams, ce qui nécessite le renforcement du nombre de telles infrastructures d’accueil.
La zaouia «Chikhia», située à trois kilomètres du chef-lieu de commune, représente un autre centre d’intérêt d’adeptes et de visiteurs venus s’informer, selon son cheikh, Mohamed Bahous, sur les œuvres et la collection du Cheikh Bouamama.
Bahous a émis le vœu de créer un petit musée afin de conserver ces pièces, dont le drapeau datant de 1884, de la tribu de Bougtob, qui soutenait Cheikh Bouamama dans sa résistance contre l’occupation française, des chausses en cuir, un Coran manuscrit, l’encre et l’étui d’arme de ce chef guerrier.
La commune de Aïn Skhouna a bénéficié d’une zone d’extension touristique dont l’étude est confiée à un bureau public, dans la perspective de promouvoir cette destination, selon la direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya de Saïda.
R.L./APS