Jeudi, 8 mars 2012, Said Sadi a annoncé devant les membres du secrétariat national de son parti qu’il ne présentera pas sa candidature à la présidence du RCD lors du 4ème congrès qui aura lieu les 9 et 10 mars, selon le site Algerie Express.
« Notre génération a ébranlé le parti unique et a institué une éthique politique. Le RCD est à l’origine du seul projet alternatif digne du sacrifice et des espérances algériennes. Le parti a formé les cadres qui organisent la vie du rassemblement, il est temps que la nouvelle génération prenne ses responsabilités»a déclaré, Said Sadi, devant l’instance exécutive de son parti.
C’est le premier dirigeant d’un parti politique, de l’opposition ou du pouvoir, qui passe la main de son plein gré. Depuis l’indépendance du pays, aucun dirigeant , ne s’est retiré de lui même. A chaque fois, les changements ont eu lieu, soit après un décès, soit suite à des « coup d’états » internes, le plus souvent, œuvre de la police politique. Certains dirigeants algériens sont à la tête de leurs partis depuis leur création, notamment dans l’opposition, c’est le cas du chef du FFS, Hocine Ait Ahmed, qui président son parti depuis 1963, mais également de Louiza Hanoune, de Soltani, qui dirige le Hamas depuis le décès de son fondateur Mahfoud Nahnah et la liste n’est pas exhaustive. Du coté du pouvoir, ceux sont, les services de sécurité, le DRS en particulier, qui choisissent les présidents de partis et les destituent à leur guise, en fomentant des dissidences à l’intérieur. Dans tous les cas, en annonçant qu’il ne se représente pas à la présidence du RCD, Said Sadi, donne une leçon à tous les dirigeants de formations politiques, et d’une manière générale, à toute la classe politique algérienne.
KalimaDZ