Sans bureau politique depuis fin mai dernier, date de la tenue de son 10e congrès, le FLN se prépare pour réussir sa restructuration organique.
Sans bureau politique depuis fin mai dernier, date de la tenue de son 10e congrès, le FLN se prépare pour réussir sa restructuration organique. Contacté hier par nos soins, M. Saïd Bouhadja, porte-parole du parti, annonce la réunion du bureau politique pour les 18 et 19 septembre prochain à l’hôtel El-Aurassi. Nombre de questions importantes seront débattues. Outre le règlement intérieur, les responsables du parti procèderont à l’installation des commissions permanentes. Et M. Bouhadja de préciser que cette réorganisation ne peut se faire dans l’immédiat, sachant que nombreux les membres du Comité central, élargi pour la première fois à 489 cadres, depuis la création du parti, sont actuellement en période de congé. «Il faut réussir les élections de ces nouvelles instances. C’est une fois que cette étape achevée, qu’on pourra continuer notre travail dans un cadre bien organisé», explique le porte-parole du FLN. Pour lui, ce plan d’action sera adopté en tenant compte des résolutions du 10e congrès. M. Bouhadja dit que «les efforts doivent être redoublés», appelant les militants à faire montre de «professionnalisme», pour atteindre l’objectif de maintenir le FLN comme première force politique du pays. Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler que son parti a fait part du lancement prochain d’une école pour former les élus. Mais, ce projet, souligne M. Bouhadja, «ne pourra être réalisé qu’une fois la restructuration organique achevée». Relevant la nécessité de «moraliser la vie politique», le porte-parole du parti a souligné que la présence des formations sans ancrage populaire et sans programmes «enlève à l’acte politique, toute valeur morale». L’action politique moralisée, précise-t-il, est celle qui «dispose de programmes portant sur les aspects économique, socioculturel et politique». Interrogé sur l’abstention du FLN à organiser sa traditionnelle université d’été, notre interlocuteur dit que «rien ne pourra se faire avant la réunion du bureau politique», précisant tout de même que ce rendez-vous aura lieu durant les vacances scolaires d’hiver ou de printemps. «Ce ne sera pas une université d’été. Peu importe la date, encore moins l’appellation, l’essentiel est de faire des évaluations périodiques des acquis réalisés, mais aussi faire les réglages nécessaires dans les questions épineuse». Dans le même contexte, M. Bouhadja a indiqué que les kasmas et mouhafadas du FLN vont commémorer le double anniversaire du 20 août 1955 (offensive lancée dans le nord-Constantinois), et du 20 août 1956 (congrès de la Soummam).
Sur le débat politique, «dont le niveau ne cesse de régresser, se limitant dans nombre de cas à des tirs croisés que des responsables de partis s’échangent», M. Bouhadja a critiqué le rendement de l’opposition qui n’offre «ni programmes ni alternatives. D’où l’impossibilité de mener un débat avec ses représentants sur des questions nationales».
Dans ce contexte, le responsable politique a remis en question la gestion des partis de l’opposition auxquels il a reproché d’être non constructifs et de verser dans le pessimisme et l’amalgame.
Fouad I.