Saïd Bouchouk rend visite à Compétition «La JSK ne se refuse pas»

Saïd Bouchouk rend visite à Compétition «La JSK ne se refuse pas»

Profitant de la présence de son club, le CAB, à Alger, pour déposer leurs demandes de visa au consulat d’Espagne à Alger, Saïd Bouchouk, international algérien, accompagné de son meilleur ami, Bitam, a répondu à l’invitation de Compétition en rendant visite au siège du journal.

D’une spontanéité incroyable, le «Rouquin» a visité les lieux, rencontré le personnel du journal, avant de se livrer à une discussion très franche sur son avenir au CAB, ses débuts en équipe nationale et, enfin, ses contacts avec la JSK et quelques équipes des pays du Golfe.

– Tout d’abord, on vous remercie pour cette visite…

– C’est moi qui vous remercie pour votre accueil. Je suis honoré de visiter votre journal et de vous rencontrer vous et vos collègues.

– Vous avez retrouvé le chemin des filets face au MCO. Ça faisait longtemps que vous n’aviez pas marqué…

– Ne pas marquer ne veut en aucun cas dire que mon niveau a baissé. Et puis, je joue plus comme un milieu offensif, donc derrière les attaquants. Je n’ai pas souvent l’occasion de me retrouver dans des situations qui me permettraient de marquer des buts. Néanmoins, je suis heureux d’avoir retrouvé le chemin des filets. Et puis, je dois ajouter une chose. L’équipe a bien démarré jusqu’à la septième journée. En plus, je tiens à vous préciser une chose : marquer est le fruit d’un travail collectif. Je ne suis pas Messi ou Ronaldo pour marquer chaque semaine sur des exploits individuels. La semaine dernière, la chance était de mon côté, ça ne sera pas le cas à chaque fois.

– Depuis votre dernier match avec l’EN, votre cote a augmenté. Comment gérez-vous votre nouveau statut ?

– Rien n’a changé pour moi. Je suis resté le même. Je me concentre sur mon travail, ce qui se dit ici et là ne m’intéresse pas.

– Vahid Halilhodzic a dit de bonnes choses sur vous après ce match. Vous a-t-il appelé depuis ?

– Non, jamais. Je ne pense pas que c’est son genre d’appeler ses joueurs. Par contre, Belhadji et Kaoua l’ont fait à trois reprises. Ils ont demandé de mes nouvelles et m’ont encouragé à continuer à travailler sérieusement. Je les remercie à l’occasion de l’avoir fait, parce que ça m’aide beaucoup, moi qui commence à peine ma carrière internationale.

– Pensez-vous au match du 29 février ?

– Pour l’instant, je me concentre sur mon club. Si je suis performant au CAB, je pourrais songer à une place dans le groupe. Dans le cas contraire, je regarderai le match à la télévision. Le travail en club est très important.

– Parlons maintenant de votre avenir. Où en êtes-vous avec la JSK ?

– Il y a eu un contact de ce club et je dois dire que la JSK ne se refuse pas. Seulement, ça ne dépend pas de moi. Je suis lié au club jusqu’en juin 2014. Je suis donc soumis à une libération. Si la JSK et le CAB trouvent un terrain d’entente, je n’y vois aucun inconvénient.

– En avez-vous parlé avec votre président ?

– Oui, bien sûr. On en a parlé à plusieurs reprises. Nezzar m’a rassuré. Il m’a promis de me laisser partir si une belle offre se présentait. Le CAB m’a beaucoup donné. Je lui dois beaucoup dans ma réussite, mais je suis un joueur ambitieux. Je veux gagner des titres et connaître d’autres sensations. La JSK, puisque c’est le club que vous avez cité, peut m’offrir cette chance. Me bloquer serait vraiment dommage.

– Nezzar nous a déclaré hier qu’il était prêt à discuter avec Hannachi…

– Oui, c’est ce qu’il m’a dit à moi aussi. C’est un homme de parole, je sais qu’il ne me bloquera pas. Et puis, le club sera bénéficiaire dans cette affaire. Ce n’est pas comme si j’allais partir gratos.

– A combien est estimée votre lettre de libération ?

– Je n’en ai aucune idée. Il n’y a pas dans mon contrat une clause libératoire. Comme vous le savez, avant le CAB, j’étais amateur. Je n’ai pas donc jugé utile d’ajouter cette clause à mon contrat. Je pense que le club qui me voudra négociera ma lettre de libération.

– Vous avez dit : «La JSK, puisque c’est le club que vous avez cité…», cela veut dire que vous avez d’autres offres…

– En Algérie, oui, j’en ai plusieurs.

– Et à l’étranger…

– Plusieurs managers m’ont proposé de me placer au Qatar ou en Arabie Saoudite. Mais pour l’instant, rien de concret.

– On peut comprendre que la piste du Golfe est envisageable…

– Je ne sais pas. Je ne peux rien vous dire pour l’instant, mais le président pourrait bien me libérer pour un des clubs du Golfe si une bonne offre se présente. En tout cas, j’ai le temps de bien étudier la question avant de prendre une décision concernant mon avenir. Je ne suis pas contre l’idée d’aller jouer au Golfe, notamment l’Arabie Saoudite, c’est ça votre question…

– Vous semblez décidé à quitter le CAB dès ce mercato ?

– Oui, dans ma tête, je suis partant dès cet hiver. Pour ma destination, le mektoub nous le dira.

– Tout comme le CAB, la JSK se préparera en Espagne, plus précisément à Barcelone. Ce visa vous sera donc utile, si jamais…

– (Rire.) Oui, incha Allah…

A. B.