Moussa Saïb a été surpris d’apprendre par voie de presse que les dirigeants de l’ES Sétif ont décidé de ne pas mener des négociations avec lui pour le poste d’entraîneur, alors qu’il attendait que la rencontre projetée entre les deux parties soit concrétise.
«Plutôt que de me parler directement, les dirigeants de l’Entente ont préféré s’exprimer dans la presse. Je suis déçu par la manière inélégante employée alors qu’il aurait été plus correct qu’ils m’informent en premier de leur décision. La manière est d’autant plus regrettable que ce sont eux qui ont cherché après moi, pas l’inverse. Je ne suis pas demandeur puisque j’ai déjà un travail avec le poste de consultant à Canal+», nous a-t-il affirmé.
«Serrar m’a appelé une fois, puis plus rien»
Ce qui s’est passé ? Juste un coup de fil. «Alors que j’étais un jour à l’aéroport sur le point de m’envoler vers Paris, j’ai reçu un appel téléphonique de Abdelhakim Serrar, le président de l’ESS. Il m’a dit que son club avait besoin de mes services. Je lui ai dit que je devais aller en France. Il m’a donné rendez-vous pour ce vendredi (avant-hier, ndlr), à l’occasion du match ESS-MCA. Or, depuis ce jour, il n’y a eu aucun contact. Rien de rien ! On m’a annoncé en négociations avancées alors qu’il n’y pas eu de négociations du tout. Juste un coup de téléphone pour me donner rendez-vous, mais il n’y a jamais eu même pas un autre coup de téléphone pour me signifier qu’on a changé d’avis. Je m’attendais à plus d’élégance de la part de l’Entente», regrette-il.
«J’aurais pu avoir une dérogation comme Cherif El Ouazzani»
Par ailleurs, Saïb déplore qu’on ait invoqué le problème de son défaut de diplôme. «J’aurais préféré qu’on m’appelle et qu’on me dise franchement que je ne conviens pas à l’Entente ou que le club a trouvé un entraîneur meilleur que moi plutôt qu’on évoque la question de mon diplôme.
Tout le monde sait que je suis en train de le passer et que je vais l’obtenir dans quelques jours. De plus, même si je ne l’ai pas encore, je pourrais obtenir une dérogation en tant qu’ancien international champion d’Afrique, comme c’est le cas pour mon ami Si Tahar Cherif El Ouazzani. Et puis, même sans le diplôme, j’ai été champion d’Algérie comme entraiîneur de la JSK en 2008. Donc, arrêtons d’invoquer de faux prétextes ! Comme je l’ai dit, j’aurais préféré qu’on me dise directement et de vive voix que je suis mauvais et qu’on ne veut pas de moi plutôt qu’on invoque des prétextes fallacieux dans la presse.»