Le ballet diplomatique va durer jusqu’à la fin du mois de décembre prochain avec les visites attendues du ministre turc des Affaires étrangères, le 25 novembre, la visite d’Etat du président français, François Hollande, les 19 et 20 décembre. Celle-ci sera suivie par une visite du Président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.
Dans un contexte régional et mondial difficile et entouré de beaucoup d’enjeux politique, sécuritaire et économique, notamment avec le conflit ma-lien, la situation en Syrie, la crise économique que traverse l’Europe en plus de la nouvelle agression d’Israël contre Ghaza, Alger est devenu la destination préférée de hauts responsables européens et américains à l’approche de la fin de l’année 2012.
Ce ballet diplomatique va durer jusqu’à la fin du mois de décembre prochain avec les visites attendues du ministre turc des Affaires étrangères, le 25 novembre, la visite d’Etat du Président français, François Hollande, les 19 et 20 décembre.
Celle-ci sera suivie par une visite du Président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Toutes ces visites ont été précédées par celle de Mario Monti, Président du Conseil italien, mercredi dernier. Ainsi, le premier responsable de la politique étrangère du pays, Abdelaziz Bouteflika aura un agenda diplomatique chargé. Entre le forcing et le dialogue, le jeu diplomatique est ouvert sur tous les fronts. Il s’agit de préserver ses intérêts avec moins de concessions possibles.

Dans ce cadre, l’Algérie, puissance régionale dans le nord africain et le Sahel, a sa position à défendre malgré le jeu d’influence qui a atteint un seuil important dans cette région avec notamment le forcing mené par Paris pour accélérer une intervention militaire au nord du Mali. Une intervention qui aura des conséquences négatives sur les frontières algériennes et le risque d’une déstabilisation de toute la région.
Dans ce cadre, les hauts responsables américains et européens veulent connaître de plus près la vision de l’Algérie sur le Sahel en général et le nord du Mali en particulier. D’ailleurs, ces responsables ont été tous reçus par le Président de la République. Ce fut le cas de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton qui a déclaré le 29 octobre dernier, avoir eu des discussions approfondies sur le Mali avec le chef de l’Etat.
Ce déplacement est intervenu dix jours après l’ouverture à Washington du dialogue stratégique entre l’Algérie et les États- Unis visant à intensifier la coopération militaire, politique et économique entre les deux pays.
Et bien avant Alger a reçu, Carter Ham, ancien commandant en chef d’Africom. Et tout récemment, c’est Romano Prody, l’envoyé spécial de l’ONU chargé du Sahel qui déclare a Alger que l’ONU veut l’aide de l’Algérie dans la crise malienne. Mercredi dernier, c’était au tour des Italiens, représentés par le Président du Conseil des ministres Italiens, Mario Monti.
Le dirigeant italien a discuté des relations politiques entre les deux pays. Mais il était question aussi pour les Italiens, soumis à une crise économique grave, de chercher de nouveaux débouchés pour leurs entreprises. Pour le 25 novembre, c’est le ministre turc des Affaires étrangères qui est attendu en Algérie.
En plus des relations bilatérales, il sera question du dossier syrien sachant qu’il y a des divergences entre Alger et Ankara sur cette question. D’autant que la Turquie soutient la rébellion alors qu’Alger appelle à un dialogue politique.
Du côté français, Paris a battu les records concernant les visites de ses responsables en Algérie. En tout, il y a eu cinq ministres qui se sont déplacés à Alger, dont le dernier est le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, le 4 novembre. Il s’agit de préparer la visite d’Etat de François Hollande en Algérie prévue initialement pour les 19 et 20 décembre prochain.
Celle-ci sera précédée par la visite de Jean- Pierre Raffarin reconduit dans sa fonction chargé de la Relance des relations économiques algéro-françaises attendue pour le 24 novembre à Alger. Ainsi, en plus de l’aspect économique, les questions mémorielles qui ne sont pas inscrites dans l’agenda de la visite de Hollande seront abordées. Il sera question aussi du Sahel et du Mali. Enfin, ce sera au tour des Espagnols avec la visite du Chef du gouvernement espagnol.
Dans le cadre du continent noir, Alger a reçu début novem-bre, Kojo Tsikata, conseiller et envoyé spécial du Président du Ghana. Il était question du Sahel plus particulièrement la crise malienne.
En octobre, c’était le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, qui s’est entretenu avec Abdelkader Messahel sur le même dossier. A ne pas oublier aussi le déplacement effectué par des représentants du MNLA et d’Ansar Eddine.
N.C.