Le Premier ministre était présent hier à la séance d’ouverture de la session d’automne du Parlement. Accompagné du restant de son exécutif gouvernemental, Ahmed Ouyahia s’est montré optimiste quant au retour à la normale des relations algéro- Libyennes après la chute du colonel Mouammar Kadhafi. C’est là, la première réaction du Premier ministre concernant le dossier libyen.
La situation en Libye est plus que préoccupante pour les pays de la région du Sahel. Il y a une sérieuse menace sur la sécurité dans cette région. Des groupes terroristes acheminent des armes vers d’autres pays africains via la région du Sahel.
Lors d’une conférence de presse tenue, hier, à Alger, à la veille de la conférenc sur le terrorisme et le crime organisés transnational qui sera organisée les 7 et 8 courants à Alger, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a confirmé qu’il y a bel et bien une circulation des armes dans la région du Sahel.
Il a estimé que les pays de la région du Sahel et leurs partenaires (Union européenne et les États-Unis d’Amérique) vont se pencher sur cette question lors de cette conférence. Il a estimé que «le terrorisme est global et il lui faut une réponse globale».
La lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, le crime organisé et la pauvreté nécessitent l’implication de la communauté internationale. Toutefois, il a reconnu que les pays du Sahel sont directement concernés par cette situation et par conséquent ils doivent coordonner d’avantage leurs actions pour mieux lutter contre ces fléaux. Il considère la conférence d’Alger comme une occasion de recentrer le sujet et permettre à l’Algérie d’être la plaque tournante dans cette lutte.
Dans le cadre de cette conférence, Abdelkader Messahel a fait savoir que les pays du Sahel et leurs partenaires vont établir un schéma leur permettant de partager des informations sur la situation des armes et la menace que représente leur circulation. Cette conférence permettra également, selon le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, de s’attarder sur la manière dont les pays de la région peuvent se préoccuper de la situation au Sahel.
S’agissant de l’évolution de la situation en Libye, Abdelkader Messahel a invité les journalistes à éviter les questions sur la Libye estimant que la position algérienne a été longuement expliqué par le ministre de Affaires étrangères lors du sommet de Paris sur la Libye qui s’est tenu jeudi passé. Néanmoins, il a expliqué que la situation sécuritaire en Libye est une affaire des autorités libyennes.
Abdelkader Messahel a, par ailleurs, expliqué les objectifs de la Conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie et le Niger). «Si chaque pays doit développer ses propres capacités, il n’en demeure pas moins que l’appropriation sous régionale est fondamentale», a-t-il dit.
Il s’est félicité de la prise de conscience des pays de la région de la nécessité de coordonner leurs efforts afin de mieux lutter contre ces fléaux. L’évènement sera rehaussé par la présence de hauts fonctionnaires et de spécialistes de la sécurité et du développement. Outre les quatre pays du champ, 38 délégations représentant le système des Nations Unies, les partenaires bilatéraux, notamment les cinq pays membres du Conseil de sécurité, les bailleurs de fond et les organisations régionales a-t-il indiqué.
Abdelkader Messahel s’est réjoui de l’adhésion de tous les partenaires au triptyque, formation, équipement et partage de renseignements. Dans le cadre de cette coopération, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines a indiqué que le Forum de lutte contre le terrorisme se tiendra le 21 du mois en cours à New York (USA). Ce Forum est composé de 21 pays dont l’Algérie.
Hacène Nait Amara