Sahel, Aide de l’UE : 5 milliards d’euros entre 2014 et 2020

Sahel, Aide de l’UE : 5 milliards d’euros entre 2014 et 2020
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L’Union européenne va renforcer son aide au développement au Sahel, considéré comme la région prioritaire en Afrique, en y consacrant cinq milliards d’euros entre 2014 et 2020, a annoncé, hier, le commissaire au développement avant un voyage au Mali. “Ce que nous allons faire pour le Sahel est sans précédent”, a déclaré à l’AFP le commissaire Andris Piebalgs à Bruxelles.

“Cette région est à nos yeux la plus fragile en Afrique et les besoins en termes de développement et de sécurité y sont énormes”, a-t-il précisé. M. Piebalgs détaillera cette semaine le programme de soutien de l’UE en participant à une visite dans quatre pays de la région (Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) en compagnie du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, du président de la Banque mondiale Jim Yong Kim et de hauts responsables de l’Union africaine et de la Banque africaine de développement. L’aide de cinq milliards d’euros de l’UE, prévue dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (2014-2020), est supérieure d’un milliard à celle de la période précédente (2008-2013). Sur ce total, 3,9 milliards seront consacrés à l’aide bilatérale aux six pays de la région (Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad). Le Mali, considéré comme “le pays le plus fragile de la région” selon M. Piebalgs, recevra ainsi 615 millions d’euros jusqu’en 2020, en plus des programmes lancés récemment. “La priorité est donnée à la sécurité alimentaire, l’éducation et la réforme de l’Etat”, a précisé M. Piebalgs, en saluant “la détermination de l’Etat malien à sortir de l’instabilité pour se focaliser sur le développement du pays”, l’un des plus pauvres au monde. “Notre approche est basée sur le principe que la sécurité est un préalable à la croissance et au développement”, a souligné M. Piebalgs, qui devait se rendre avec MM. Ban et Kim à Tombouctou, où des combats sporadiques continuent entre militants islamistes et soldats des forces africaines et françaises. Pour M. Piebalgs, les programmes d’aide à “la résilience” lancés ces dernières années par l’UE ont permis aux pays sahéliens de faire face “mieux que prévu” à la sécheresse de 2012.

R. I./Agences