L’initiative américaine tendant à élargir le mandat de la Mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l’homme a eu ce vendredi le soutien de l’association marocaine des droits humains (AMDH)
En effet, la présidente de cette organisation, Mme Khadija Ryadi a déclaré dans un entretien paru vendredi dans le journal marocain de langue arabe “Akhbar Al Yaoum” au sujet du projet de résolution qui pourrait être soumis, la semaine prochaine, au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), que “l’AMDH exprime une position de principe qui fait référence au respect des droits de l’homme”
La militante des droits de l’homme a soutenu que la position de l’AMDH n’était pas nouvelle et qu’elle prenait des positions selon “une analyse objective des droits de l’homme et de référence basée sur les droits humains”, avant de rappeler que son organisation “n’est pas un parti politique mais une association des droits de l’homme”.
Mme Khadija Ryadi a par ailleurs fait remarquer que le Maroc avait “accepté les mécanismes onusiens de surveillance des droits de l’homme, qu’il avait accueilli des rapporteurs onusiens sur cette question et qu’il présentait et discutait ses rapports devant des experts”.
“Pourquoi nous acceptons des mécanismes onusiens et nous refusons d’autres”, s’est-elle demandé dans cet entretien. Le Sahara Occidental, considéré depuis 1964 par l’ONU comme un territoire non autonome, est la dernière colonie en Afrique que le Maroc, soutenu par la France, occupe depuis 1975.
Par ailleurs, selon le journal londonien Al Charq Al Aoussat paru hier jeudi l’initiative américaine serait un mémorandum unilatéral présenté par Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, rapporte le quotidien marocain “Au Fait”.
Son approche a été qualifiée par Chuck Hagel, ministre de la Défense américain, d’initiative “personnelle”. Le même journal confirmerait, selon la même source, que Susan Rice n’avait consulté ni la Maison Blanche, ni le Pentagone, ni même le département des Affaires étrangères américain.