Sahara Occidental : Le juge Garzon veut interroger des victimes en Algérie

Sahara Occidental : Le juge Garzon veut interroger des victimes en Algérie

Le juge espagnol Baltasar Garzon a demandé aux autorités algériennes la permission de venir interroger 13 présumées victimes des autorités marocaines dans le cadre d’une enquête sur un « génocide » présumé au Sahara occidental entre 1976 et 1987, selon le site de la radio Cope.

Ces treize personnes se trouvent dans les campements de réfugiés sahraouis près de la ville algérienne de Tindouf, selon la radio madrilène, qui a eu accès au document présentant cette demande à Alger.



L’information n’a pu être confirmée par une source judiciaire mercredi, jour férié en Espagne.

Le juge de l’Audience nationale (principale instance pénale espagnole), Baltasar Garzon, a entamé en 2007 l’instruction d’une enquête pour un « génocide » présumé commis par les autorités marocaines au Sahara Occidental entre 1976 et 1987.

Le juge s’était déclaré compétent le 30 octobre 2007. Une plainte contre 13 militaires marocains avait été déposée par des représentants des associations de défense des droits de l’homme et des familles de victimes en 2006.

Le Maroc considère que le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole annexée et administrée depuis 1975 par les Marocains, fait partie intégrante du royaume.

Le Front Polisario, soutenu notamment par l’Algérie, réclame pour sa part un référendum d’autodétermination sur l’indépendance du Sahara occidental, tandis que Rabat propose une large autonomie sous sa souveraineté.

Le Sahara occidental a été indirectement la cause d’une poussée de fièvre diplomatique entre l’Espagne et le Maroc fin 2009 quand la militante sahraouie Aminatou Haidar, a observé une grève de la faim de près d’un mois avant de pouvoir rentrer chez elle à Laâyoune, au Sahara occidental.

Les autorités marocaines refusaient son retour notamment au motif qu’elle aurait renoncé à sa nationalité marocaine. Elles lui ont finalement permis de rentrer.