Sahara Occidental : Découverte du corps d’un jeune sahraoui assassiné à Smara occupée

Sahara Occidental : Découverte du corps d’un jeune sahraoui assassiné à Smara occupée
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Le corps d’un jeune sahraoui disparu depuis plus de 10 mois a été découvert pendu à Oued Ouin Selouane dans la ville de Smara occupée.

Le jeune sahraoui Aba Ould Enadjem Ould Mohamed Ould Erekibi disparu depuis plus de 10 mois a été découvert pendu lundi 24 octobre 2011 dans la région de Oued Ouin Selouane (14 km de Smara occupée), a indiqué l’agence de presse sahraouie (SPA) citant un communiqué du ministère des territoires occupés et des communautés.

Selon la même source, le jeune sahraoui né en 1986 avait disparu depuis le 1er septembre 2010. Il avait quitté son domicile familial pour faire quelques achats et n’avait plus donné signe de vie. Un berger l’a découvert pendu à un arbre à Smara. « Toutes les preuves accusent l’occupation marocaine de liquidation physique de la victime », ajoute la même source.

Cette découverte macabre met à nu les pratiques sauvages du Makhzen qui n’hésite pas à recourir aux liquidations physiques pour faire taire les sahraouis qui réclament la souveraineté sur leur territoire. Il va de soi qu’elle bât en brèche la propagande marocaine relayée par les médias occidentaux selon laquelle le royaume de Mohmed 6 serait un havre de paix.

80 prisonniers politiques sahraouis dans les gêoles marocaines

Près de 80 détenus politiques sahraouis croupissent actuellement dans les prisons marocaines, en violation flagrante des conventions et lois internationales, a indiqué hier le représentant du ministère sahraoui des territoires occupés, M.Omar Boulsan. « Au total, 79 prisonniers politiques sahraouis se trouvent actuellement dans les geôles marocaines dans des conditions lamentables », a précisé à l’APS M. Boulsan en marge de la 2ème conférence internationale sur le thème « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui ».

Il a indiqué que ces Sahraouis sont détenus dans six prisons à l’intérieur du Maroc et dans deux autres dans les territoires occupés. Parmi ces prisonniers, 23 relèvent des tribunaux militaires à Salé près de la capitale marocaine Rabat. Ils ont été tous arrêtés lors de l’attaque récente par les forces d’agression marocaines du campement sahraoui de Gdeim Izik.

Vingt-cinq résistants sahraouis ont été arrêtés récemment dans la ville de Dakhla occupée, a-t-il relevé. Concernant les Sahraouis portés disparus suite à des interventions des forces armées marocaines, il a estimé leur nombre à quelque 560 disparus.

Grève de la faim des détenus arrêtés en 2010

A signaler par ailleurs que les détenus sahraouis arrêtés lors de l’attaque en novembre 2010 par les forces d’occupation marocaine du camp de Gdeim Izik entameront  » incessamment  » une grève de la faim pour dénoncer les conditions  » déplorables  » de leur incarcération, a indiqué aujourd’hui à Alger la présidente de l’association droits et solidarité France, Mme France Weyl.

Le 8 novembre 2010 à Gdeim Izik, les forces marocaines avaient, rappelle-t-on, attaqué des milliers de Sahraouis sans défense, détruisant et brûlant leurs tentes, et les soumettant à la terreur. 23 militants sahraouis avaient été alors arrêtés par les forces marocaines.

Les militants sahraouis sont détenus dans la prison de Salé près de Rabat (Maroc) depuis plus d’une année. « Les détenus, qui se plaignent de la lenteur de la procédure menée par un juge d’instruction militaire, sont en détention préventive depuis plus d’un an, alors que les dispositions de l’article 177 du code de procédure pénale marocain, stipulent que l’instruction ne peut dépasser un an », a expliqué Mme Weyl lors de son intervention à la 2ème conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui « .

Affirmant que l’état de santé des détenus sahraouis « se détériore », elle a précisé que la plupart des prisonniers souffraient de plusieurs maladies. Elle a ainsi fait état de la non prise en charge médicale des cas d’Ahmed Daoudi, victime de tirs par balles le 24 octobre 2010 et de Mohamed El Ayoubi (57 ans) qui se plaint de troubles physiques et psychiques.