Des partis espagnols accusent
Des partis politiques espagnols ont dénoncé le «double langage» de leur gouvernement à l’égard de la question sahraouie ainsi que ses «concessions» au Maroc pour permettre le retour de Aminatou Haidar.
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (Psoe) a affirmé que l’Espagne n’avait jamais reconnu la «souveraineté du Maroc» sur la Sahara occidental, a rapporté, hier, lundi, l’Agence de presse sahraouie (SPS) citant l’Agence de presse espagnole (EFE).
Dans une conférence de presse organisée à l’issue de la dernière réunion du Gouvernement pour l’année 2009, la secrétaire à l’Organisation au Psoe Mme Leire Pajin a souligné que la position du Gouvernement à l’égard de la question sahraouie «s’est toujours articulée autour de la recherche d’une solution définitive et juste à même de permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination conformément aux décisions des Nations unies».
Le gouvernement sahraoui avait qualifié, vendredi dernier, les déclarations du chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero d’«ambiguës» quant aux responsabilités de l’Espagne en matière de décolonisation de la dernière colonie en Afrique, précise la même source.
Dans ce contexte, le gouvernement sahraoui avait précisé dans un communiqué que «les engagements de l’Espagne l’obligent à mettre un terme aux tergiversations graves notamment ce qu’elle qualifie de – respect des lois marocaines – au Sahara occidental, car cela est contraire à la responsabilité historique de l’Espagne et à la mission de l’ONU dans un territoire sur lequel aucun pays ne reconnaît une quelconque souveraineté du Maroc».
S’exprimant hier lors d’une conférence de presse, le leader de la Gauche républicaine catalane (ERC), Joan Ridao, a dénoncé la «double morale» contenue dans l’accord négocié entre le gouvernement espagnol et son homologue marocain ayant permis le retour chez elle de la militante sahraouie. Dans ce sens, il a rappelé que l’Espagne a toujours une responsabilité dans le conflit sahraoui, une responsabilité qu’il «traîne depuis les honteux accords de Madrid de 1975», à travers lesquels il a cédé au Maroc cette ancienne colonie espagnole.
Pour sa part, Mme Morales a qualifié de «dernière maladresse» du gouvernement espagnol, son communiqué qui prétend que la législation marocaine doit prévaloir dans le territoire du Sahara occidental, en attendant que soit réglé le statut définitif de cette ancienne colonie espagnole. A cet égard, elle a rappelé, au gouvernement socialiste de Jose Luis Rodriguez Zapatero, que les résolutions des Nations unies reconnaissent que l’occupation du Sahara occidental par le Maroc est «illégale» et que ce conflit «est dans l’attente d’un processus de décolonisation et de la tenue d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir».
R. I. / Agences