Une « plate-forme de solidarité » avec le peuple sahraoui a été adoptée hier après-midi à Paris en présence de la représentation du Front Polisario en France et des représentants d’institutions et d’ONG françaises de solidarité internationale, de promotion et de défense des droits de l’homme.
Cette plate-forme, soutenue par une charte fondatrice, vise essentiellement à « accroître l’efficacité des actions des ONG françaises en direction du peuple sahraoui, tout en respectant la spécificité et l’autonomie de chacun, ainsi qu’à renforcer la solidarité existante en France en menant des actions ou en s’y associant », a indiqué à l’APS le représentant à Paris de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Omar Mansour.
Elle associe des membres adhérents et d’autres observateurs, et regroupe des institutions, des associations de solidarité internationale, des associations de défense des droits de l’homme, des mouvements d’éducation populaire et des collectifs d’associations adhérant à la charte fondatrice de la plate-forme.
Les initiateurs du mouvement veillent aussi au respect des droits des peuples de disposer d’eux-mêmes et des valeurs de démocratie et de respect des libertés fondamentales.
Au plan de l’action, ils envisagent, selon M. Mansour, une intervention auprès des autorités françaises, européennes et internationales « afin qu’elles prennent mieux en compte les aspirations du peuple sahraoui à recouvrer ses droits légitimes conformément à la légalité internationale ».
Une intervention est aussi envisagée auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU pour la mise en place d’un « mécanisme spécifique » pour la « surveillance du respect des droits de l’homme au Sahara Occidental ».
M. Mansour a rappelé, à cette occasion, que la charte fondatrice de cette plate-forme s’inscrit dans la « suite logique des espoirs nés après l’accord conclu en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario sous l’égide des Nations unies qui prévoyait un cessez-le-feu et un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui », regrettant que « près de vingt ans après, cet accord n’est toujours pas appliqué ».
L’adoption de la plate-forme intervient à la veille de la tenue de la 36ème Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (EUCOCO 2010), prévue les 29, 30 et 31 octobre au Mans, dans le département de la Sarthe. Cette ville, située à 200 km au sud-ouest de Paris, est jumelée depuis 1882 avec celle de Houza, première ville du Sahara occidental libérée en 1979.
En préambule à ces assises, une conférence est prévue le 28 octobre à l’Assemblée nationale et devant, notamment, porter sur le thème de la « Décolonisation du Sahara occidental: responsabilité des Nations unies et rôle de la France ».