Alger – L’Algérie a renouvelé jeudi son soutien aux efforts inlassables menés par Christopher Ross pour résoudre le problème du Sahara Occidental, en réaction aux vives critiques du Maroc contre l’ambassadeur de l’ONU auquel il a retiré sa confiance.
L’Algérie a toujours soutenu les efforts inlassables menés par l’Ambassadeur Christopher Ross pour accompagner les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, dans la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, selon une déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Belani, transmise à l’AFP.
En référence au dernier rapport de l’ONU sur ce territoire occupé par le Maroc depuis 1975, à l’origine de la réaction marocaine, le porte-parole a ajouté que l’ex-colonie espagnole était confrontée à des défis réels que cette étude aborde de manière lucide et courageuse.
Les défis réels qui se posent à la Minurso (Mission de l’ONU au Sahara occidental) et qui ont servi de trame au dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU méritaient assurément un examen lucide et courageux dans la perspective du renforcement du mandat de cette mission conformément à la résolution adoptée le 24 avril dernier par le Conseil de Sécurité, a souligné le haut diplomate algérien.
Dans ce rapport, qui avait précédé l’adoption le 24 avril d’une résolution du Conseil de sécurité prolongeant d’un an le mandat de la Minurso, certaines pratiques marocaines envers le travail des casques bleus de l’ONU dans la région étaient critiquées. L’Onu avait également demandé au Maroc d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental.
Jeudi, le gouvernement marocain a décidé de retirer sa confiance à M. Ross, nommé à cette fonction en janvier 2009, qualifiant ses décisions de partiales et déséquilibrées.
Il s’agit du premier accroc sérieux depuis longtemps entre le Maroc et l’ONU sur ce sujet très sensible.
Rabat propose une large autonomie du Sahara occidental avec un gouvernement et un parlement locaux, sous sa souveraineté. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, rejette le plan marocain et réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination via un référendum.
Les relations d’Alger et de Rabat, longtemps tendues notamment en raison de ce problème, ont connu ces derniers mois un réchauffement, notamment dans la perspective de raviver l’Union du Maghreb Arabe dont les deux pays sont membres aux côtés de la Mauritanie, de la Libye et de la Tunisie.