Une étrange et stupéfiante découverte a été faite jeudi passé par les ouvriers du chantier du tramway, dans la rue Mohamed Boudiaf (ex-rue de Mostaganem).
Il s’agit de six (6) tombes qui ont été mises à jour durant les travaux de fouilles par les ouvriers de TramNour. Sur les lieux, à hauteur de l’agence des assurances du Boulevard Marceau, les passants pouvaient constater des tombes creusées sous les trottoirs, perpendiculairement à la chaussée.
Des ossements que l’on peut qualifier d’humains ont été extraits des ces endroits. La question évidente, et naturelle qui vient en premier lieu à l’esprit, est de savoir à qui appartiennent ces ossements ?
S’agit-il de restes de chouhadas qui auraient été torturés par l’armée coloniale alors que la Libération approchait à grands pas, et qui auraient été ensevelis en cet endroit, ce qui semble probable ? S’agit-il d’ossements, plus anciens, de nationalistes qui auraient été exécutés sommairement bien avant le déclenchement de la Révolution, au moment où une répression aveugle s’était abattue sur Oran ?
Les observateurs présents ont exclus l’hypothèse de cadavres de personnes assassinées récemment du fait de règlement de comptes de bandes rivales, au moment où d’autres n’écartent pas l’éventualité d’ossements très anciens, ce qui feraient de cette rue très fréquentée et bien située, un musée à explorer d’avantage pour mettre à jour ce qu’elle recèle dans ses entrailles.
A l’heure où nous mettons sous presse, cette découverte ne semble pas avoir emballé grand monde, ne serait-ce que pour identifier ces ossements et, pourquoi pas, les dater. Ce qui est certain, c’est qu’Oran a encore beaucoup de secrets à livrer et les fouilles de TramNour le prouvent. Plusieurs cadavres ont été découverts depuis le premier coup de pioche, il y a un peu plus de 2 ans.
Hakim Djaziri
