«Autant la Sûreté nationale est engagée dans la protection de ses hommes dans l’exercice de leurs fonctions, autant elle réprimera dans toute la rigueur de la loi les agissements condamnables à l’endroit des défaillants».
Le directeur général de la Sûreté nationale appelle les policiers au calme et à la patience dans leurs interventions pour le maintien de l’ordre public. Abdelghani Hamel, dans une allocution prononcée avant-hier à Alger à l’occasion de la sortie d’une promotion de commissaires principaux, a déclaré que «face à la provocation, nos hommes doivent opposer le calme, la patience et une attitude professionnelle».
Et de préciser que «lorsque la situation l’exige, les services de police ont le droit d’user de la force légitime pour faire cesser les actes illégaux de violence». Le DG de la Sûreté nationale a aussi affirmé que «autant la Sûreté nationale est engagée dans la protection de ses hommes dans l’exercice de leurs fonctions, autant elle réprimera dans toute la rigueur de la loi les agissements condamnables à l’endroit des défaillants».
Il a expliqué que «le recours aux moyens conventionnels reconnus et autorisés par les instruments nationaux et internationaux n’est envisagé que lorsque les situations de troubles graves à l’ordre public l’exigent».
Par ces déclarations, le directeur de la Sûreté nationale veut mettre en garde ses éléments afin de mieux gérer les mouvements de protestation quasi réguliers que connaît le pays, et éviter tout dépassement et dérapage. Pour ce faire, les services de police ne peuvent s’inscrire que dans le cadre de l’application rigoureuse de la loi dans un esprit d’apaisement et dans une logique qui bannit les comportements belliqueux et violents, ajoute le premier responsable de la Sûreté nationale. Selon lui, la philosophie d’action de la police nationale tient son essence dans le respect des citoyens, qui, par leur compréhension des enjeux et risques qui pèsent sur la paix sociale ont contribué largement à la mise en échec des tentatives de déstabilisation de notre société.
«Durant les dernières semaines, l’apport du citoyen dans la préservation de l’ordre public a été indéniable», a-t-il noté, soulignant que cela est «un acquis qu’il conviendra de consolider». Tout en insistant sur la nécessité d’offrir au citoyen «un service de qualité», Abdelghani Hamel a noté qu’une véritable police de proximité, dont l’écoute, la prévention et l’assistance sont les fondements, reste un objectif permanent à atteindre afin de conforter la Sûreté nationale en tant que grand service public et, par voie de conséquence, «associer davantage le citoyen à l’action visant à assurer la sécurité». Ces constantes, ajoute-t-il, permettront d’opposer à la criminalité et à la délinquance l’application stricte des lois qui exige non seulement une mise à niveau permanente des connaissances et méthodes, mais également des qualités personnelles nécessaires à l’exercice d’un métier de plus en plus exigeant.
Le directeur général de la Sûreté nationale, s’exprimant sur les aspects professionnels et techniques de la formation dispensés aux nouveaux policiers, a annoncé que le volet formation sera révisé dans le cadre du nouveau statut par l’augmentation de sa durée et par l’adaptation et l’enrichissement des programmes.
Par Aomar Fekrache