La Stidia-Plage à la tuile rouge entre forêt et grande bleue, avec sa baie de carte postale, son Méridien de Greenwich, et sa myciculture maintenant réincarnée grâce au wali, a aujourd’hui tous les atouts pour se hisser en un véritable village touristique. Pour peu que les autorités locales apportent des coercitifs çà et là non sans oublier de lever les ordures qui y trainent bien toute une semaine parfois, comme en ces temps de canicule !
Hier, en visite à La Stidia-Plage qui possède de grandes potentialités pour développer l’aquaculture et la mytiliculture marine, monsieur le Wali Temmar qui a rappelé l’existence d’un cadre institutionnel favorable au développement de ce secteur aux professionnels du métier, s’est également prononcé sur les horizons touristiques et gastronomiques que peuvent générer ce créneau à La Stidia-Plage et dans les parages, si ce n’est pas carrément l’exportation qui peut être visée. Et aujourd’hui, sans le risque de se tromper, l’on peut avec fierté avancer que la stratégie adoptée par le wali Abdelwahid Temmar en matière de pêche pour la promotion de l’aquaculture en général, semble décidemment sur la bonne voie.
C’est du moins ce qui ressort de la visite d’inspection et d’encouragement qui a amené monsieur Temmar en compagnie du directeur du secteur, à La Stidia-Plage pour s’enquérir de visu de l’état d’avancement des petites fermes de conchyliculture établies au bord du rivage rocheux de la région dite « le pilier » non loin de la plage familiale « La Kassaâ ». Un environnement idéal pour la myciculture où deux sociétés privées ont jeté leur dévolu en avril dernier pour l’élevage des moules, sur des concessions de 50.000 m² à l’eau. Un élevage qui se fait grâce aux filières dont le dispositif qui se compose d’une aussière demeure en flottabilité grâce à des bouées fixées par des corps morts au fond de la mer.
Les deux investissements estimés à 40.000. 000 de dinars chacun, par mode d’autofinancement, ont dû, d’après les explications fournies à messieurs le wali ainsi que le directeur de la pêche, se procurer des moules de bonnes tailles depuis l’étranger pour un début d’activité afin d’assurer un bon élevage, capable d’une multiplication croissante. Ce qui renseigne, entre parenthèses, de tout le massacre apporté à la faune et la flore de la région de par et les résidus huileux des navires de cette baie trop fréquentée entre autres pollutions charriées depuis les ports de Mostaganem et d’Arzew, sans compter les conséquences de la pêche à la dynamite qui ont aboli presque toute présence de ces mignons moules que l’on ramassait le long du massif rocheux de La Stidia et en grande quantité, rien qu’au captage, il y a un quart de siècle. Car, la vie des moules et leur taille nécessite une eau de qualité afin de pouvoir bien pousser.
Et pour tout l’effort consenti par monsieur le Wali dans la perspective de faire revivre la myciculture, engendrant par le biais pas mal de nouveaux postes de travail directs et indirects, les deux opérateurs tablent déjà sur une production de pas moins de 150 tonnes à partir du mois de septembre. Une aubaine qui normalement devrait générer de nouveaux atouts touristiques.
Ainsi, La Stidia-Plage avec sa baie de carte postale, son Méridien de Greenwich, et sa myciculture maintenant réincarné, a tous les atouts pour se hisser en un véritable village touristique, pour peu que les autorités locales apportent des coercitifs çà et là non sans oublier de lever les ordures qui y trainent bien toute une semaine parfois, comme en ces temps de canicule !
Ilies Benabdeslam