Se trouvant en Algérie pour passer une semaine de vacances avec sa famille à Guelma, Amir Saâyoud s’est retrouvé malgré lui au cœur d’une polémique dont il se serait passé volontiers. Ayant décidé de reporter son retour au Caire, après les incidents qui ont émaillé la finale de la Coupe du monde militaire entre l’Algérie et l’Egypte (1-0), non sans avoir demandé au préalable l’aval de ses dirigeants, le gaucher est mis à l’amende. «Aberrant», dit l’international espoir qui ne comprend pas ce revirement de situation. Explication !
Le site Internet d’Al Ahly du Caire fait état d’une amende financière dont le club vous aurait sanctionné pour avoir retardé votre retour, en avez-vous pris connaissance ?
Oui, j’en ai eu vent…
Et…
J’attends d’en avoir la confirmation. Pour le moment, on ne m’a rien signifié personnellement. Je ne sais pas si cela est vrai ou pas, car ce serait vraiment injuste de me sanctionner pour une faute que je n’ai pas commise.
Il vous est reproché votre retard ?
Mais tout le monde au club est au courant. J’ai appelé les dirigeants pour les informer que je n’allais pas rentrer samedi, comme prévu initialement.
Pourquoi ?
Après ce qui s’était passé lors de la finale de la Coupe du monde militaire, j’ai préféré retarder mon retour au Caire. Je ne voulais pas qu’on m’implique d’une manière ou d’une autre dans une affaire qui ne me concerne pas. J’avais peur qu’on me demande d’en parler, ce qui m’aurait porté préjudice. C’est pour cette raison que j’ai appelé les dirigeants pour qu’ils m’autorisent à reporter mon retour à lundi ou mardi, le temps que ça se calme.
Qu’ont-ils répondu ?
Ils n’ont pas trouvé d’inconvénient. Ils se sont montrés compréhensifs. Ils devaient me rappeler plus tard pour me communiquer la date de mon retour et éventuellement m’envoyer le billet d’avion.
L’ont-ils fait ?
Non ! Et c’est ça qui m’étonne. Personne ne m’a rappelé depuis. Je n’ai pas eu de nouvelles depuis samedi. Je suis un peu embarrassé du fait que je ne sais plus quand je vais rentrer. Je ne sais plus rien et cela m’incommode vraiment.
Comment expliquez-vous alors qu’on vous ait infligé cette amende ?
Je n’en sais rien. C’est quelque chose que je ne m’explique pas moi-même. Abdelhafid dit qu’il a cherché à me joindre sur mon téléphone portable et que je n’ai pas daigné lui répondre, ce qui est totalement faux. Il ne m’a jamais appelé. Il n’y a aucune raison qui me pousserait à ne pas lui répondre, d’autant que c’est quelqu’un que j’ai toujours respecté. Je ne sais pas pourquoi il raconte ça. C’est vraiment aberrant.
Avez-vous cherché à vous expliquer avec lui ?
Oui. Figurez-vous que j’essaye de l’appeler depuis tout à l’heure (entretien réalisé hier, ndlr), mais il ne me répond pas. C’est à n’y rien comprendre.
Vous avez l’air tout remonté, là ?
Je suis plutôt dubitatif. Je ne comprends rien à ce qui se passe. J’ai été pourtant réglo. J’ai appelé pour demander l’autorisation de décaler mon retour. J’ai pourtant eu le OK de la direction. J’aurais accepté cette sanction, si j’avais agi sur un coup de tête. Or là, j’ai demandé l’autorisation.
Quand allez-vous rentrer ?
Ils devaient me rappeler pour me communiquer la date du retour, mais ils ne l’ont pas fait. J’essaye là de tirer les choses au clair.
