La division de la Police judiciaire ouest, relevant de la sûreté de wilaya d’Alger, vient d’élucider l’affaire de l’incendie d’une maison familiale à Chéraga et dans lequel ont péri quatre personnes : la femme du mis en cause, leurs deux enfants ainsi qu’une mineure membre de la famille, alors que trois autres personnes qui étaient à l’étage de la bâtisse, également des proches, ont été gravement blessées.
Le mis en cause (R. B.), actuellement placé sous mandat de dépôt, n’est autre que le père qui a déclaré devant le juge avoir mis le feu à la maison parce qu’il soupçonnait son épouse de le tromper.
Les faits de cet horrible crime ont été rapportés par le commissaire principal, Mourad Allalou, lors d’un point de presse organisé par la cellule de communication de la sûreté de wilaya d’Alger. L’affaire remonte à la nuit du 14 janvier, vers 22h30, lorsque les services de police ont été alertés de l’incendie d’une maison de deux niveaux (R+1). L’enquête diligentée le lendemain a permis, grâce au témoignage de la belle-sœur du mis en cause, d’identifier l’auteur. Ce dernier, qui soupçonnait sa femme d’infidélité, est entré cette nuit-là dans une phase d’hystérie en répudiant sa femme avant de quitter la maison pour revenir, quelque temps après, muni d’un bidon d’essence dont il déverse une partie dans le hall et le reste dans une chambre où étaient rassemblés les membres de la famille. Sans attendre, il met le feu à l’aide d’un briquet tout en empêchant les membres de la famille de sortir.
Il aura suffi de quelques minutes pour que l’incendie se propage et cause des brûlures importantes aux personnes présentes sur les lieux, y compris l’auteur. À l’arrivée des agents de police et de la Protection civile, il tentera de faire croire qu’il s’agissait d’un accident. Mais l’exploitation de la caméra de sécurité de la station-service est éloquente sur la question. Il finira par avouer son forfait en précisant qu’il ne s’attendait pas à un tel drame. Le rapport du psychologue ne montre à son sujet aucune anomalie. Le mis en cause a été mis en détention préventive en attendant son jugement pour meurtre avec préméditation.

Sur un autre registre, la division de la Police judiciaire centre a mis fin aux activités d’un lieu de débauche dans la commune de Bir-Mourad-Raïs.
Agissant sur renseignements, les éléments de la police ont, en effet, après plusieurs tentatives, fini par surprendre à l’intérieur de l’appartement suspecté six personnes, trois femmes et trois clients ainsi que deux mineures, toutefois non exploitées et dont l’une d’elles se trouve être la fille de la propriétaire de l’appartement, comme l’a affirmé le commissaire Farid Zeddam, chef de la brigade criminelle. Les six personnes ont été présentées devant le procureur et mises sous mandat de dépôt alors que l’enquête est toujours en cours. La même division a traité deux affaires de trafic de drogue dure, l’une de cocaïne, dans laquelle sont impliquées trois personnes et dont l’enquête suit son cours pour arriver au fournisseur principal.
La deuxième affaire, liée au trafic d’héroïne, met en cause sept personnes dont quatre ressortissants subsahariens. Le commissaire Lazouni Azzeddine a fait savoir que 60 grammes d’héroïne emballés dans 104 capsules ont été saisis et des sommes d’argent de 43 millions de centimes, 7 200 euros et 100 dollars, ainsi qu’un véhicule dans un domicile en location à Dar El-Beïda. Les mis en cause ont été présentés devant la juridiction compétente, alors que l’enquête se poursuit, notamment vis-à-vis le propriétaire de la maison mise en location.
A. F