Une foultitude de micro-partis, environ 37 et des dizaines d’associations appelées à la rescousse de l’Initiative du FLN.
Les représentants des partis, notamment ceux du FLN, du TAJ et d’autres micro-partis politiques auxquels se sont jointes l’Ugta et d’autres organisations proches de l’ex-parti unique, à l’image de l’Onec, Unpa et l’Unea, Unfa ont tenu hier une réunion à huis clos au siège provisoire de l’Initiative politique du FLN en l’absence de Saâdani.
Ces partis ayant adhéré à l’Initiative «politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité», ont entériné à l’unanimité la proposition du FLN relative à l’organisation d’un grand rassemblement le 30 mars prochain, une date qui coïncide avec l’organisation des secondes assises de l’Instance de suivi et de concertation de l’opposition(Isco).
Interrogé à propos du choix porté sur cette date, le coordinateur du secrétariat technique, a donné une explication farfelue, en comparant ces deux rendez-vous à un jour de scrutin électoral qui est le même pour tous…». Si l’on se fie aux déclarations de ce dernier «la liste des 37 partis et des dizaines d’associations ayant pris part à ladite réunion dont la quasi-majorité ont été agréées juste après les législatives de 2012, sera rendue publique incessamment». Autrement dit, sur le plan arithmétique, plus de la moitié du nombre de partis agréés émarge à l’initiative du FLN.

Ainsi, le FLN n’a réussi à convaincre que ces partis microscopiques réduits à des sigles et ces associations qui n’existent que sur papier, de l’avis même de Saâdani pour sauver son initiative.
Invités à cette rencontre, les représentants du RND, du MPA, du parti El-Moustakbel de Abdelaziz Belaid et ceux d’autres partis comme le FFS, ont brillé par leur absence à cette réunion.
Toutefois, les responsables du FLN présents ne désespèrent pas de voir ces formations déléguer des représentants pour assister au grand rassemblement.
L’objectif assigné à cette initiative est «le soutien inconditionnel du programme du président Bouteflika et ériger un rempart pour appuyer les efforts de l’Armée nationale dans sa lutte contre Daesh», indique-t-on.
La présentation de propositions relatives au plan d’action des auteurs de l’Initiative pour la prochaine étape, notamment la rencontre nationale prévue fin mars qui regroupera toutes les parties de celle-ci, figure à l’ordre du jour de cette rencontre, a déclaré Boualem Tatah, membre du secrétariat technique de l’Initiative. L’initiative de Saâdani, à ériger un mur pour défendre le pays contre les dangers extérieurs, a été mise en veille le temps du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation et le projet de révision de la Constitution. Auparavant, Amar Saâdani avait lancé un défi à l’opposition.
Il compte faire une démonstration de force, le jour de son rassemblement pour relancer «son initiative baptisée Rempart national, avec l’adhésion déjà acquise de 37 partis et des centaines d’organisations et d’associations».
Pour l’opposition, il est clair que le FLN et d’autres partis proches du pouvoir sont déstabilisés par l’opposition de par ses propositions et ses positions. Lancé en octobre dernier, le Front qui vise, selon Saâdani, à ériger un «rempart» pour défendre le pays contre les dangers extérieurs, n’a séduit qu’une multitude de micro-partis, quelques organisations satellites du FLN et associations. En plus de TAJ, il y a aussi, l’Ugta et les organisations affiliées au FLN, comme l’Unpa de Mohamed Allioui, l’organisation estudiantine Unéa, l’Organisation des victimes du terrorisme l’Onvtad de Rabha Tounsi, des organisations se proclamant de la Réconciliation nationale et l’Unfa, dont la présidente est cadre du RND.