Le patron du FLN, qui a animé mardi une conférence à l’APN a fait une déclaration qui vaut son pesant d’or. Il s’agit des élections présidentielle de 2019. Et à ce propos, il a souligné que sa formation « présentera son candidat et l’urne tranchera ».
Plus de candidat du « consensus »
L’affirmation est tellement lourde de sens qu’on se demande s’il ne s’agit pas tout simplement d’un lapsus de la part du patron du FLN. Car un candidat du FLN à la présidentielle de 2019, cela signifie une rupture radicale par rapport aux pratiques en usage qui veut que Le FLN se coalise avec d’autres forces politiques pour le candidat du « consensus national » , à l’exemple du président Bouteflika dont la candidature a été portée, pour ses quatres mandats, par le FLN, le RND, le MPA, l’ANR, TAJ, en plus des organisations de la société civile.
L’autre lecture qu’on peut faire, c’est que le président Bouteflika ne briguera pas un cinquième mandat, alors que la constitution le lui permet, si la santé est toujours au rendez-vous. A prendre au pied de la lettre les propos de Saâdani, à moins que la langue lui ait fourchée, en 2019, les algériens auront droit à une élection ouverte avec plusieurs candidatures partisannes.
Qui portera alors les couleurs du FLN ? C’est encore trop tôt pour le dire, mais d’ores et déjà une nouvelle perspective se dessine, s’agissant de cette prochaine échéance qui , vraisemblablement marquera une rupture en terme d’usages électoraux, mais surtout de générations.