Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani a mis fin aux fonctions de l’ancien ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi et Mustapha Bachiri pour insatisfaction quant au rendement des deux hommes, a-t-on appris de sources au sein du Bureau politique du parti.
Il est à noter que Moussa Benhamadi et Mustapha Bachiri étaient chargés respectivement des technologies de l’information et de communication (TIC) et des organisations de la société civile.
Selon certaines sources, la décision aurait été prise il y a trois mois, mais la décision n’est annoncée que mercredi, sachant que Saâdani a communiqué l’information aux concernés avant la réunion du BP.
Pour rappel, Moussa Benhamadi ne s’était pas opposé à l’ancien secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, et n’avait pas non plus rejoint les opposants de l’actuel secrétaire général du parti, Amar Saâdani lors de la réunion du CC tenue juin dernier à l’hôtel Aurassi.

Les deux postes qu’occupaient jadis Benhamadi et Bachiri restent désormais vacants jusqu’à la tenue de la réunion du 10e congrès du parti, car il faut l’approbation du Comité central du parti pour être membre du Bureau politique.
A travers sa décision de mettre au placard Moussa Benhamadi, Saâdani donne ainsi l’impression qu’il chasse les partisans de la « chekara » de son parti, sachant que lui-même reprochait à son prédécesseur de les avoir portés à des postes de responsabilité au sein du parti et au Parlement.
Dans un autre sillage, Saâdani a souligné que le président Bouteflika « procédait sans doute au découpage administratif », affirmant également que la révision de la Constitution se fera par voie parlementaire et non par voie référendaire.
Par ailleurs, il a critiqué les formations composant la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), en encensant en revanche le parti du Front des forces socialistes (FFS) qu’il qualifie du « parti national ». Quant à ceux qui appellent au départ du président Bouteflika, Saâdani les invite à attendre encore cinq ans, soit jusqu’à la fin de son mandant en 2019.