C’est quasiment acquis pour la candidature de Bouteflika. Le patron du FLN l’a annoncée, Sidi-Saïd lui a réitéré son appel, en attendant le RND qui se joindra au concert.
La candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat se précise davantage. Cette fois, Saâdani l’a annoncée sans nuance. Le FLN a tranché cette question à la base et dans toutes ses instances, ainsi que le comité central qui a répondu favorablement au “plébiscite” de la base. “Bouteflika, qui est président du parti, est notre candidat”, dit-il avant d’ajouter et de préciser qu’il est “candidat”.
Une précision de taille, l’article défini, “le”, qui confirmerait la décision du concerné. Mais quant à l’annonce officielle, le patron du FLN a indiqué qu’elle interviendra incessamment. “Notre candidat a présenté sa candidature. Le Président s’est présenté. L’annonce, il la fera le jour qu’il jugera opportun”, a-t-il dit. Autrement dit, la candidature de Bouteflika est acquise et ne reste qu’un mot de lui pour la rendre officielle.
La réunion, hier, au siège du parti des secrétaires de mouhafadhas, destinée, selon Saâdani, uniquement au sujet de la prochaine présidentielle, devrait boucler la série de rencontres régionales et des élus avant le lancement de la campagne.
Un pari, selon Saâdani, qui a entamé depuis son intronisation à la tête du FLN une campagne de mobilisation des troupes autour de la candidature de Bouteflika.
Lors de sa déclaration, Saâdani paraissait sûr de lui et être dans le secret de Bouteflika. Et il a joué, cette fois, la certitude en donnant l’air d’être le porte-parole du candidat. Aucune hésitation, aucun doute. “C’est notre candidat et il est candidat”, a-t-il assené.
Et au passage, il n’a pas oublié d’égratigner ses adversaires et opposants qui n’ont aucune “existence légale”. “Ils n’ont d’existence que dans les restaurants où ils se réunissent et dans la presse qui enfle leurs activités.”
À leur intention de le destituer, il a répondu : “L’ère des putschs est révolue.”
Surtout qu’il considère qu’ils agissent en dehors des instances du parti. “Où étaient-ils quand j’ai organisé des rencontres dans les wilayas ?”, dit-il, ajoutant, par défi, qu’il peut organiser “une rencontre à côté de chez lui”, sans le citer nommément. “Ils sont dans les restaurants et la presse écrite”, dit-il encore.
Un reproche clair à la presse écrite qui couvre les activités des opposants. Sans aller jusqu’à l’accuser de complicité avec eux. Mais pas loin, non plus. Il a réitéré encore sa sentence les concernant : “Ils ont un ordre de mission qui prend fin en avril 2014.”
Saâdani promet toutefois de ne plus évoquer le sujet. “Désormais, je ne répondrai plus à ce sujet”, dit-il pour clore ce dossier qui reste pourtant ouvert avec la demande d’autorisation qu’aurait introduite, cette semaine, Belayat, le coordinateur du parti, pour la tenue d’une cession extraordinaire du comité central pour destituer Saâdani.
Pour Saâdani, le FLN se porte bien. Il est en bonne santé. “Nous sommes fiers de notre candidat, de son programme et de ses réalisations”, a-t-il ajouté pour conclure cet épisode.
Demeure, toutefois, la question de savoir d’où détient Saâdani ses certitudes, y compris sur la candidature de Bouteflika qu’il confirme, alors qu’il avait affirmé ne pas l’avoir rencontré depuis 2006. Une énigme.
D B.