Saâdani à Tébessa : c’est le général Toufik qui veut racheter le journal El Khabar

Saâdani à Tébessa : c’est le général Toufik qui veut racheter le journal El Khabar

075_bensalem-notitle151208_npbV1.jpgResté jusque-là à l’écart de la bataille politique qui se déroule ces derniers jours, sur fond de l’affaire El Khabar, Amar Saâdani a choisi la ville de Tébessa pour marquer officiellement son entrée dans la bataille. Davant les militants, en regroupement régional, il reviendra donc sur cette affaire, jugeant que derrière l’homme d’affaire Issad Rebrab se cache le général Toufik et c’est lui qui voudrait être le véritable patron du joural pour en faire une sorte de machine de guerre.

« Issad Rebrab doit choisir entre les affaires et la politique, s’il veut faire de la politique, il va perdre son argent » averti le chef du FLN qui évoque l’existence d’un « puissant lobby financier » qui « applique une feuille de route tracée par le général Toufik ». Pour Saâdani, « ce n’est pas Rebrab qui veut acheter El Khabar , mais la pieuvre à cinq têtes avec l’argent de la Banque centrale d’Algérie » qui a ses relais dans les médias, les milieux de la finance, les partis politiques et même l’étranger.

Pour Amar Saâdani, c’est bien cette même pieuvre qui a présidé aux destinées de l’Algérie depuis les années 90. Comprendre : le DRS. Un peu plus explicite, l’orateur évoquera aussi les généraux mis à la retraite ou écartés qui seraient les auteurs de manœuvres politiques sournoises, après avoir perdu leurs cartes.

Il accusera aussi ses adversaires à l’intérieur du FLN de faire partie de cette camarilla qui cherche à déstabiliser l’Algérie. Il cite entre autre Abderahmane Bélayat qui rencontre régulièrement le général Toufik. Amar Saâdani ramassera dans la foulée la présidente du parti des Travailleus, Louisa Hanoune pour ses positions dans l’affaire El Khabar. Il considère en effet, qu’elle n’est pas en train de combattre l’oligarchie comme elle ne cesse de le clamer, mais qu’elle soutient, au contraire cette oligarchie, car « elle veut vendre les travailleus d’El Khabar à un patron ».

Au -delà de cette affaire d’EL Khabar, dont l’épilogue est prévue pour mercredi prochain, jour où le tribunal administratif tranchera, le patron du FLN parlera de politique, en avertissant que « les institutions de la république constituent une ligne rouge qu’il n’est permis à personne de franchir, sous peine de subir les foudres du peuple algérien ».

A ce sujet, il réitére son soutien au président Bouteflika, « Notre soutien pour le président Bouteflika est sans condition et celui qui veut la présidence il n’a qu’à attendre 2019 et se soumettre à l’arbitrage du peuple algérien ». Parlant de la situation sécuritaire, sur le plan régional, l’intervenant dira qu’elle est source de préoccupation, tout en saluant les efforts de l’ANP.

Une raison pour lui, d’appeler une nouvelle fois à la formation d’un front intérieur. Et dans ce front, son parti entend jouer le fer de lance, car explique-t-il « le FLN n’est pas un parti des salons et des communiqués, mais un parti ancré dans la profondeur de la société algérienne ». Enfin , le chef du FLN dira son respect pour « l’opposition qui respecte les institutions » et dénoncera celle qui manœuvre dans l’ombre, avertissant que le colonialisme veut revenir en Algérie, sous prétexte de vouloir « combatte Daech ».