Le patron du FLN n’a pas été tendre avec les boycotteurs et ceux qui manifestent dans la rue contre le 4e mandat.
Interrogé, si l’état de santé du président lui permettrait de rempiler à un mandat supplémentaire, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, répondra que «primo, du point de vue constitutionnel, la seule partie habilitée à se prononcer ou faire une fetwa sur l’état de santé du président de la République est l’autorité médicale».
Secundo, «le dossier du président-candidat comprend un certificat médical qui atteste de sa validité ou de son invalidité à briguer un autre mandat». Tierco, s’il s’avère vrai que l’état de santé du président est chancelant, un leitmotiv revenant dans la bouche des opposants à son 4e mandat, cela ne pourra que les servir puisque, poursuit-il «leur principal concurrent dans la course est malade».
Le patron du FLN n’a pas été tendre avec les boycotteurs et ceux qui manifestent dans la rue contre le 4e mandat. Ces derniers les a qualifiés «d’hors-la-loi et de surcroît, ils constituent une menace sur la stabilité du pays», souligne-t-il. D’un air menaçant, Saâdani dira que la loi de la République est claire. «Il est strictement interdit d’organiser des actions politiques sans autorisation. Nous ne sommes pas contre les partis qui boycottent et qui activent dans un cadre légal. Mais nous dénonçons ceux qui sortent dans la rue sans autorisation», indique-t-il.
«Leurs actions menacent la stabilité du pays», a-t-il ajouté. A une question relative à la capacité du président de la République de prendre part à la campagne électorale, il indique que seul le président est en mesure de répondre avant de déclarer qu’une chose est sûre, le président Bouteflika sera présent dans la campagne électorale à travers les partis qui le soutiennent. «Nous allons détailler, à travers les wilayas, le bilan du président. Nous travaillons en étroite coordination avec les autres partenaires dans le cadre de la direction de campagne», a-t-il fait savoir. S’agissant de la décision de la mise en retraite du patron du DRS, le général Mediene dit Toufik, Amar Saâdani a hésité à répondre avant d’annoncer que «le président de la République a tranché la question de l’avenir du chef du DRS dans le message lu en son nom, à l’occasion de la Journée du chahid».
Dans cette lettre, le président Bouteflika a ordonné au général Toufik de poursuivre sa mission dans le cadre de la Constitution. Par ailleurs, le FLN compte assurer une très forte présence à travers le territoire national via les directoires de campagne locaux, et être présent avec les permanences nationale et locales du comité des sages ou le QG de campagne de Bouteflika, selon Saâdani.
Une instruction a été également donnée, hier, aux mouhafedhs en vue d’impliquer les jeunes et les femmes dans les staffs de campagnes locaux à raison de 50 jeunes et 20 femmes par directoire, est-il relevé.