Après Tébessa, où il avait délivré des messages forts, Amar Saâdani a mis le cap sur l’ouest du pays, précisément la localité de Maghnia pour un meeting dans la salle polyvalente devant plus d’un millier de militants.
Dans une ambiance festive, avec fantasia et Karkabou, le patron du FLN donne le ton des prochaines échéances politiques, en particulier les législatives de l’année prochaine dans lesquelles le FLN compte tirer son épingle du jeu. A ce propos, il invitera les Mouhafedhs et responsables des kasmas à « ouvrir grandes les portes du partis pour toutes les potentialités qui veulent se mettre au service de l’Algérie ».
Evitant soigneusement les sujets polémiques qui alimentent actuellement la scène politique, certainement à cause de la proximité de Maghnia avec le Maroc, Saâdani commencera par un hommage aux figures historiques de la ville comme l’ex président Ahmed Benbella, comme Ahmed Khémisti, le plus jeune ministre des affaires étrangères de l’Algérie indépendante. Comme également Messali Hadj le père du nationalisme algérien.
Le chef du FLN insistera dans son intervention, qui aura duré une vingtaine de minutes, sur « la nécessité de mobilisation des algériens face aux dangers qui guettent le pays ». « Le FLN, première force politique du pays est à l’avant garde pour mettre en œuvre cette démarche qui vise à neutraliser toute tentative de déstabilisation » a encore ajouté le patron du parti.
Dans un message subliminal, qui semble s’adresser au voisin de l’Ouest, le chef du FLN assène que « l’Algérie est une citadelle inexpugnable défendue de mains de fer par une armée puissamment équipée veillant à la stabilité du pays à la pérennité des institutions de l’Etat ».
Saâdani évoquera aussi le phénomène de la contrebande, dont Maghnia est une des plaques tournantes. Pour lui, ce phénomène n’est pas moins dangereux que le terrorisme, dés lors qu’il vise à affaiblir économiquement le pays. D’où les récentes décisions prises par les autorités, à savoir un meilleur verrouillage des frontières qui, selon lui, « commence à donner ses fruits, comme tout le monde peut le constater ».
Amar Saâdani rendra encore un hommage au président Bouteflika « un homme de stature internationale » qui a permis , selon lui à l’Algérie de retrouver son poids sur la scène internationale et d’être devenue un force régionale qui dérange, par ses positions de principe sur les grandes questions internationales.