En suivant leur parcours en éliminatoires du Mondial avec l’oeil du supporter, on peut penser que les Rwandais, qui n’ont récolté qu’un petit point sur les 12 possibles, sont venus à Blida pour limiter les dégâts. Le sélectionneur national a dû voir ce même parcours d’un autre œil, celui d’un sélectionneur qui traîne derrière lui une expérience des bancs de 40 ans. Il a dû voir que le Rwanda n’encaisse jamais de buts en première mi-temps et a préparé une stratégie pour les prendre à la gorge dès le coup d’envoi et éviter ainsi le scénario des rencontres à Blida face à l’Egypte et la Zambie qui nous ont fait couler des sueurs froides en première mi-temps.
Meghni à la place de Mansouri, ça change tout
Si l’on compare l’équipe qui a affronté la Zambie le 6 septembre dernier et celle qui devrait commencer le match demain, on se rend compte qu’il n’y a eu que deux changements : Meghni et Ghezzal. Mais le véritable changement, c’est Meghni, car Ghezzal devrait remplacer Djebbour poste pour poste. Avec l’incorporation du milieu de terrain de la Lazio à la place de Mansouri, il y aura un léger remaniement dans le dispositif tactique mis en place par Saâdane depuis le match contre l’Egypte. Au lieu de deux milieux récupérateurs, Saâdane jouera avec un seul, Khaled Lemouchia et au lieu d’un seul animateur, Saâdane en mettra deux, Karim Ziani et justement Mourad Meghni. Avec les deux attaquants Ghezzal et Saïfi et les deux joueurs de couloir Belhadj et Matmour, les Verts évolueront avec pas moins de six joueurs à vocation offensive.
Saïfi en déstabilisateur
Rafik Saïfi a longtemps entretenu le suspense quant à son éventuelle présence dimanche après des soucis au dos. Finalement, le buteur du dernier Algérie-Zambie devrait être présent au rendez-vous une nouvelle fois. En tout cas, Saâdane compte beaucoup sur lui pour déstabiliser les défenseurs rwandais grâce à sa technique en mouvement et ses dribbles déroutants. La preuve, il a été ménagé de l’entraînement du jeudi pour être fin prêt demain.