En fuyant le 5-Juillet, Rabah Saâdane pensait qu’il allait être épargné à Tchaker. Il s’est lourdement trompé.
Après avoir été accueilli comme un héros au début du match par le public, ce dernier s’est retourné contre lui après le but des Tanzaniens. Traité de tous les noms d’oiseaux, Rabah Saâdane…… n’avait pas trouvé mieux que de se cacher dans son banc de touche, assis, comme à son habitude, laissant Djelloul son adjoint diriger l’équipe tout seul.
Ce n’est pas pour rien si les Blidéens l’ont insulté, semblant tous d’accord pour lui dire : Saâdane, prends ta valise ! L’équipe nationale donnait l’air d’un groupe désorganisé sur le terrain.
Les camarades de Ziani, meilleur joueur sur le terrain, n’ont pas pu emballer le match, et cela, malgré la modestie de l’adversaire, qui, il faut le dire, est le plus faible de toutes les équipes qu’a affrontées Saâdane jusque-là. Son système de jeu, le 4-4-2, n’a pas libéré les joueurs comme il le souhaitait. Boudebouz, qui est époustouflant dans son club semblait menotté.
On n’a pas vu ses prouesses, et encore moins ses débordements. Quant à Ziaya, qui n’arrête pas d’enchaîner les buts avec son club en Arabie Saoudite, était complètement absent. Quant à Djebbour, le meilleur attaquant des Verts, il n’a reçu aucune balle exploitable. Ce n’est pas la peine de parler de Yebda, Abdoun, ou Belhadj, puisqu’eux aussi étaient perdus sur le terrain à cause de la tactique de Saâdane.
Il était frappant de constater aussi que les coéquipiers de Halliche n’étaient pas bien préparés sur le plan psychologique pour ce match. L’exemple vivant est Mbolhi qui a quitté ses coéquipiers en plein stage de préparation pour un match officiel pour aller signer un contrat, à son retour, il a retrouvé sa place de titulaire alors que Gaouaoui, l’ex-numéro 1, était là, concentré depuis le début du stage.
On s’attendait à ce que Saâdane fasse des changements qui pouvaient apporter un plus, ou au moins apporter quelques changements dans le placement de ses joueurs sur le terrain pour libérer certains joueurs qui pouvaient faire la différence, mais rien, nada. Saâdane s’est contenté de changements poste pour poste. Il a fallu que le public réclame l’entrée d’Abdoun pour que le Cheikh décide de l’incorporer.
Ziaya, lui, était complètement à côté et a été laissé sur le terrain. Pour finir, on aimerait bien savoir de la bouche de Saâdane pourquoi Amri Chadli n’a pas été incorporé. Entre-temps, les inconditionnels des Verts, du 5-Juillet au stade Tchaker, sont de plus nombreux à réclamer le départ de Saâdan
«Si c’est moi le problème, je pars»
«C’est grave d’être insulté à mon âge. Je pouvais quitter mon poste à la fin de la Coupe du monde la tête haute. Mais, je ne l’ai pas fait. Ce n’est pas parce que je m’accroche à cette place. Mais tout simplement je reste le pompier de secours.
Cela dit, si c’est moi le problème, je quitte mon poste sans souci. Pour ce qui est de la participation de Mbolhi qui n’a pas été du goût de certains, je dirais que Mbolhi est comme moi.
Il était l’héros en Coupe du monde et aujourd’hui, il ne vaut rien. Par contre, en ce qui concerne notre adversaire, je dirais que la Tanza nie est une équipe bien organisée. Néanmoins, ce nul ne va pas nous freiner. Il reste 5 matches. On ira en Centreafrique pour arracher la victoire.»